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Entreprises

Du TàD B2B pour les déplacements professionnels en zones rurales ?

Si pour les particuliers le covoiturage, le vélo et le transport public s’imposent déjà comme des options solides pour lutter contre l’autosolisme, qu’en est-il pour les déplacements professionnels ? Quelles sont les solutions proposées aux entreprises pour assurer la connexion depuis une gare ou un aéroport vers une zone peu dense ? Zoom sur une nouvelle offre : TOTOOM.

L’initiative privée TOTOOM

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, les zones dites “blanches” contraignent les professionnels à prendre leur voiture individuelle ou à louer un véhicule pour se déplacer. Dans ces zones peu denses, la demande est éparse et ne permet pas de la faire converger sur des lignes fixes de transports en commun.

Faute d’alternative fiable, la startup TOTOOM s’empare du sujet en 2023. Après concertation auprès des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) locale et régionale, elle a identifié les maillons manquants du système de transport en commun sur tout le territoire. En parallèle, le nouveau projet de mobilité intègre les problématiques de déplacements des entreprises. 

Ce faisant, TOTOOM assure le service de navettes partagées qui relie les gares et les aéroports aux territoires ruraux.  

Comment ce service de transport partagé assure-t-il la connexion vers les gares et aéroports ? 

Ce Transport partagé à la Demande mutualise les trajets professionnels au sein d’un territoire constitué d’un vivier d’entreprises. Pour ce faire, l’entreprise fait appel aux solutions de Padam Mobility. Nos algorithmes optimisent ces trajets dans une logique de remplissage maximum des véhicules. Totoom dispose d’une flotte de 5 navettes 100% électriques. Chaque navette peut transporter jusqu’à 7 personnes. 

À titre d’exemple, ce service permet à des salariés d’une même entreprise de réserver le service de TOTOOM pour se déplacer à la demande vers ou depuis l’aéroport Puy-en-Velay-Loudes. De la même manière, ce nouveau type de TàD connecte les territoires entourant l’aéroport de Lyon ainsi que celui de Saint-Étienne.

Qu’apporte Padam Mobility ? 

Depuis 2014, Padam Mobility propose des outils facilitant le transport partagé là où le transport public classique serait trop onéreux pour le contribuable.

En région Auvergne-Rhône-Alpes, la problématique était d’offrir un service de navettes mutualisées à destination des professionnels. Pour s’adapter à la demande réelle, Totoom utilise notre suite logicielle. Cette dernière repose sur des algorithmes intelligents et flexibles permettant d’optimiser les itinéraires et le taux de remplissage des véhicules. C’est de cette manière que Totoom propose de répondre aux besoins de réduction des coûts des déplacements professionnels des salariés de zones d’activités. 

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Pourquoi le conseil en transport compte pour beaucoup dans la réussite d’un projet ? – Entretien avec Xuefei Wang, ingénieur en mobilité et consultant en transport

Business values

Il n’existe pas de solution unique pour les services de TàD. L’introduction de nouvelles offres de mobilité dans une région spécifique nécessite une grande expertise et une analyse précise pour garantir leur succès, c’est-à-dire pour qu’ils répondent le mieux possible aux besoins des clients et des utilisateurs. Le conseil en transport est donc un domaine clé pour Padam Mobility. Les consultants et ingénieurs internes en mobilité aident les clients à développer le service de Transport à la Demande qui peut le mieux résoudre leurs problèmes de transport public existants.

Présentations

L’un de ces experts en mobilité est Xuefei Wang. Xuefei travaille chez Padam Mobility depuis quatre ans. Son expérience intensive dans de nombreux domaines de l’entreprise fait de lui l’un des consultants en mobilité les plus expérimentés de Padam aujourd’hui. Au cours de l’entretien, il nous en a dit plus sur sa passion pour le conseil en transport. Nous avons également discuté des étapes nécessaires à la création d’un service réussi. Nous avons notamment évoqué l’importance des données et le courage d’innover.

Comment êtes-vous arrivé chez Padam Mobility et à quoi ressemble votre travail aujourd’hui ?

Xuefei Wang, Chef d’équipe Transport Consulting chez Padam Mobility

Je travaille chez Padam depuis plus de 4 ans maintenant. J’ai commencé en tant que stagiaire au sein de l’équipe Customer Success et j’ai ensuite travaillé en tant que Customer Success Manager pendant environ 2 ans. Il y a 2 ans, nous avons fondé l’équipe Transport Consulting, j’ai fait partie de l’équipe fondatrice et depuis environ un an, je dirige cette équipe ».

Quel est votre parcours professionnel ou universitaire ?

Je suis titulaire d’une licence en génie civil de l’une des principales universités chinoises, l’université Tsinghua. Ensuite, j’ai commencé à travailler dans une jeune start-up technologique dans le domaine de la logistique et des applications mobiles en Chine. J’ai été l’un des membres fondateurs et le directeur des opérations de 2016 à 2018. Plus tard en 2018, je suis venu en France et j’ai passé un an à l’École des Ponts ParisTech pour faire un Master en Transport et Développement Durable ».

Qu’entendez-vous par « conseil en transport » dans votre fonction actuelle ? Quels services Padam Mobility offre-t-elle dans ce contexte ?

Chez Padam Mobility, il est très important pour nous de répondre aux besoins de nos clients de la meilleure façon possible. C’est pourquoi nous avons créé l’équipe de conseil en transport. À l’époque, nous avons particulièrement remarqué à quel point les clients et les prospects ont besoin de conseils d’experts dans le domaine du Transport à la Demande pour prendre les bonnes décisions. Bien qu’ils soient intéressés par le Transport à la Demande, ils ne disposent pas de l’expertise nécessaire pour le mettre en place. Par exemple, ils ne savent pas de combien de véhicules ils auront besoin, combien coûtera le service, etc. Ils ont donc besoin d’aide et de conseils pour tout mettre en place. Au fil des ans, nous avons accumulé une énorme quantité de connaissances et de données sur les services de Transport à la Demande, et ces données sont probablement l’un des atouts les plus importants de cette entreprise aujourd’hui.

Nous pouvons aider nos clients à résoudre leurs problèmes et à prendre des décisions, à économiser de l’argent, tout en offrant un service de mobilité publique de haute qualité. Ma précédente fonction de Customer Success Manager m’a parfaitement préparé à ce poste. Les Customer Success Managers travaillent en étroite collaboration avec le client, en particulier dans la phase qui sépare la décision d’achat du lancement du service. Il est essentiel de comprendre exactement les besoins du client et la manière dont le logiciel peut y répondre. Cependant, grâce à mes études, j’ai acquis des connaissances supplémentaires, non seulement dans l’utilisation du logiciel Padam, mais aussi dans l’ingénierie des transports, ce qui m’aide à accompagner les clients à résoudre des problèmes très complexes et compliqués ».

Quelles sont les différentes étapes d’une mission de conseil en transport ? 

Je compare le travail de notre équipe à celui d’un médecin. Nous avons des patients et nous devons découvrir ce qui leur manque et comment nous pouvons les aider. Nous commençons par établir ce que l’on appelle un « diagnostic territorial », qui débute par des questions générales telles que : quel problème le client veut-il résoudre ? Pourquoi veut-il mettre en place un service de Transport à la Demande ? Par exemple, le client a-t-il des lignes de bus fixes et coûteuses ou souhaite-t-il développer les services de transport public ? En fonction des besoins, nous pouvons déduire ce à quoi peut ressembler la solution ultérieure.

Comment abordez-vous le projet d’un nouveau client ?

Nous avons ensuite besoin de certaines données démographiques, par exemple où les gens vivent, où ils travaillent, où ils se divertissent, quelle est la structure d’âge, etc. et d’informations géographiques, par exemple ce à quoi ressemble la région et quelles sont ses particularités. Nous posons également des questions sur les structures politiques et économiques. Toutes ces informations peuvent influencer nos recommandations. Il existe différents moyens d’obtenir des informations : En Europe, il y a souvent des données librement accessibles fournies par les institutions publiques, par exemple. Nous demandons aussi des données à nos clients, qui ont parfois déjà mené des enquêtes sur la mobilité auprès des usagers ou qui disposent de données opérationnelles sur l’offre de transport existante. Après avoir analysé toutes ces données, il nous est possible de comprendre comment les gens se déplacent dans certaines zones.

En général, nous pouvons déjà formuler des recommandations pour la conception du futur service de Transport à la Demande après le diagnostic. Cela s’explique en partie par le fait que nous avons déjà une grande expérience de ce processus et que nous sommes en mesure de dire quelles configurations conviennent à un certain type de territoire. Parfois, cependant, nous devons aller plus loin, par exemple si le client souhaite obtenir davantage d’informations ou si le territoire est très vaste ou particulier. Dans ce cas, nous avons la possibilité de créer des simulations. Outre les diagnostics territoriaux, c’est le deuxième service que notre équipe propose aux clients. Pour cela, nous disposons d’un outil spécialement développé appelé « Padam Simulations », qui utilise les mêmes algorithmes que notre solution de Transport à la Demande. Il nous permet de voir exactement comment notre logiciel réagit dans certaines situations. Nous simulons généralement une journée, ce qui signifie que nous créons un ensemble de véhicules qui doivent servir des flux de clients réalistes à certains moments. Une fois que nous avons créé ces paramètres, nous lançons la simulation. Cela nous permet de voir comment le service fonctionnerait dans des conditions réelles. Par exemple, si nous constatons lors de l’évaluation ultérieure que des trajets ont été rejetés à certaines heures, il est possible qu’un nombre insuffisant de véhicules ait été déployé ».

Cela signifie que vous vous concentrez également sur les pires scénarios ?

Nous créons généralement de nombreux scénarios différents et modifions aussi la conception du service. Il peut y avoir des milliers de scénarios possibles, c’est pourquoi nous discutons à l’avance avec le client des scénarios spécifiques à exécuter.

L’intérêt des « simulations Padam » réside dans les résultats qualitatifs. Nous pouvons voir combien de véhicules sont nécessaires à quel moment et avec combien de sièges, à quoi devrait ressembler la conception du service, c’est-à- dire free-floating, feeder, ligne virtuelle, etc. Grâce à ces informations, nous pouvons faire des propositions très précises.

Prêtez-vous également attention à l’existence de lignes de bus fixes ou d’autres moyens de transport public et à la manière dont ils peuvent influencer les performances du TàD ?

Justement, ces considérations sont déjà prises en compte dans le diagnostic territorial, sur lequel se base la simulation, donc le réseau de transport public existant est toujours pris en compte« .

Que se passe-t-il si vous ne pouvez pas collecter suffisamment de données avant la simulation ?

Il est en effet particulièrement difficile de prévoir le nombre de personnes qui utiliseront le service. En l’absence totale de données historiques, nous devons modéliser la demande. C’est là que notre expérience d’autres projets et les compétences que nous apportons en tant qu’ingénieurs des transports nous aident énormément ».

Y a-t-il d’autres services que les diagnostics territoriaux et la simulation que vous et votre équipe proposez aux clients ?

Jusqu’à présent, nous avons parlé de l’étude de faisabilité, qui comprend des diagnostics territoriaux, des simulations et enfin des propositions de conception de services. C’est une grande partie de ce que nous offrons en tant qu’équipe de conseil en transport. L’autre partie de nos services est appelée « services professionnels ». Nous offrons ces services aux clients existants. Ils consistent en une analyse des performances du service. Nous analysons les données du service et essayons d’améliorer certains indicateurs clés de performance, tels que le taux de groupage, la satisfaction des clients, etc. Nous fournissons également certains outils qui aident le client à contrôler et à comprendre son service de la meilleure manière possible.

Quelle est votre expérience de la mise en place d’arrêts virtuels ?

Des arrêts virtuels peuvent être mis en place. Par exemple, si le client souhaite offrir aux utilisateurs de Transport à la Demande un réseau étroit d’arrêts afin de réduire au maximum la distance à parcourir à pied. Ces arrêts peuvent être rendus visibles par un point dans l’application. Je vois les arrêts virtuels d’un œil critique, car il peut être difficile pour les utilisateurs de s’orienter s’ils ne trouvent pas d’arrêt physique. Certains de nos clients résolvent ce dilemme par un compromis et, par exemple, placent de petits panneaux ou des autocollants aux emplacements respectifs ».

Avez-vous des conseils à donner aux autorités de transport ou à d’autres prestataires de services de mobilité publique sur la manière de mettre en place avec succès un service de TàD ?

Le Transport à la Demande fonctionne différemment du transport public traditionnel de passagers, mais nous constatons régulièrement que les clients assimilent le TàD à des lignes virtuelles, c’est-à-dire à un service qui suit une configuration de lignes fixes. Il y a une certaine crainte de s’éloigner de ce modèle et de passer à un modèle différent, tel que le Transport à la Demande par zone. Bien que nous ayons déjà constaté que la division de la zone de service en zones plus petites peut donner de bons résultats, les clients sont souvent sceptiques au début. C’est pourquoi je pense que les concepteurs de la mobilité devraient faire preuve de plus d’innovation à cet égard.

Le marketing joue un rôle important. Souvent, les utilisateurs ne savent pas au départ ce qu’est le TàD et comment ils peuvent l’utiliser. Une communication réussie auprès des utilisateurs est donc primordiale. Au lancement d’un nouveau service, nous pouvons très bien voir l’effet de la communication. Si les utilisateurs se sentent bien informés, le nombre de voyages augmente rapidement. D’ailleurs, si les clients ont besoin d’aide sur ce point, ils ont la possibilité d’être conseillés par l’équipe marketing de Padam Mobility. Nous pouvons leur donner des conseils sur la manière de communiquer à propos du TàD auprès des usagers.

Un autre sujet important est l’initiation des clients à la numérisation. Nous avions un client qui disposait déjà d’un service de Transport à la Demande, mais toutes les réservations se faisaient par l’intermédiaire d’un centre d’appel, ce qui était coûteux et peu pratique. Le client souhaitait donc encourager les utilisateurs à effectuer davantage de réservations par l’intermédiaire de l’application. Il a donc demandé au personnel du centre d’appels de demander aux usagers s’ils connaissaient l’option de réservation de l’application à chaque fois qu’ils recevaient un appel. En conséquence, le nombre de réservations effectuées par le centre d’appels a chuté d’ environ 60 % en quelques semaines seulement.

Quels autres conseils pouvez-vous donner à vos clients pour réduire les coûts ?

Il existe plusieurs exemples de clients qui ont réussi à réduire le coût de leur service de Transport à la Demande. Par exemple, en combinant différents services utilisés pour différents groupes d’usagers, tels que le transport de scolaires, le transport de personnes à mobilité réduite et les autres usagers. De cette manière, les véhicules sont mieux utilisés et les ressources sont économisées.

Il est par ailleurs possible de lancer les services sous forme de projets pilotes afin de minimiser le risque d’échec. Nous conseillons de commencer par de petites zones et peu de véhicules, puis d’augmenter progressivement la zone de service et la flotte. Il est beaucoup plus facile d’ajouter de nouvelles zones sur une plateforme que de reconstruire fondamentalement le service ».

Quels sont les projets à venir ? Pouvons-nous conseiller les clients sur les services de véhicules autonomes à la demande, par exemple ?

Tout à fait. Nous disposons d’une équipe “Véhicules autonomes” spécialisée chez Padam et de services sur le terrain pouvant faire office de démonstration. Nous sommes donc déjà en mesure de conseiller nos clients sur la mise en œuvre de services de transports autonomes à la demande ».

Merci pour ton temps, Xuefei !

 

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Comment le Transport à la Demande diminue-t-il la charge mentale ?

Charge mentale

Connecter les populations et faciliter le déplacement de tous : tels sont les objectifs du Transport à la Demande (TàD) proposé par Padam Mobility. C’est dans cette mesure également que cette solution de déplacement peut alléger les tâches du quotidien qui composent la charge mentale. Selon Nicole Brais, chercheuse à l’université de Laval, Québec, la charge mentale correspond à “un  travail de gestion, d’organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant«  pour gérer les tâches domestiques. Ainsi, c’est dans la constance de ce poids que réside un véritable impact sur la vie quotidienne.

La charge mentale repose majoritairement sur les femmes

Elles passent près de 4h par jour en moyenne à la gestion des tâches domestiques, et gèrent 71 % des tâches parentales dans le foyer. Ces tâches peuvent être directement liées au déplacement : le déplacement pour les courses, pour déposer et récupérer les enfants à l’école, et toutes les petites tâches du quotidien.

Le TàD représente une solution simple et efficace pour réduire le poids de ces tâches quotidiennes. À l’occasion d’un retour d’expérimentation du service La Saire TAD dans le Cotentin, une mère nous affirmait :

“Je pense pouvoir parler au nom de toutes les mamans dans la salle qui n’ont plus besoin d’amener leurs enfants à l’école, vous avez changé notre vie à La Saire!”.

 Les Personnes à Mobilité Réduite font également face à une charge mentale accrue dans leur quotidien

Dans un monde qui semble parfois pensé par et pour les personnes valides, trouver un moyen de transport adapté peut être particulièrement difficile pour les Personnes à Mobilité Réduite.

Il est donc important de prendre en compte les besoins spécifiques des usagers PMR avec, par exemple, un service de transport en porte à porte qui tient compte du temps d’installation dans les véhicules adaptés et de la présence d’équipements spécifiques le cas échéant. Par ailleurs, l’accessibilité de l’offre de transport inclut le droit au mouvement, et donc au mouvement spontané. Se rendre en ville sans avoir à planifier son déplacement des semaines à l’avance est indéniablement un facteur d’allègement de la charge mentale pour les publics PMR.

Les solutions de TPMR développées par Padam Mobility sont réservables jusqu’à 30 minutes à l’avance, pour pouvoir satisfaire les envies et besoins de spontanéité au quotidien. Elles sont paramétrées de manière à prendre en charge chaque usager en fonction des spécificités de sa mobilité réduite et permettent un déplacement en toute souplesse d’adresse à adresse.

Des solutions qui répondent aux problématiques des 11 millions d’aidants familiaux en France

Les aidants familiaux accompagnent au quotidien un proche en situation de dépendance. Ces situations requièrent souvent des déplacements constants entre les centres de santé, les domiciles des aidants et les domiciles de leurs proches dépendants par exemple (comme présenté dans cet article). Ce contexte peut mener à se reposer sur des moyens de déplacement privés, notamment dans les zones péri-urbaines et rurales qui offrent un maillage en transports en communs plus limité.

Les solutions de Padam Mobility permettent la réservation par un aidant et ce dernier peut même recevoir des notifications spécifiques relatives à la prise en charge de son proche. Ces configurations permettent de faciliter l’organisation quotidienne des aidants en les impliquant de manière intuitive dans le déplacement de leurs proches dépendants.

En ruralité et péri-urbanité, une charge mentale cachée dans les besoins de déplacements quotidiens de tous

L’inégalité d’accès aux centres, notamment en ruralité et en péri-urbanité crée des charges mentales pour tous les types de populations : les jeunes non motorisés, les parents qui doivent déposer leurs proches et leurs enfants, les personnes âgées qui craignent la prise en main des véhicules privés. Autant de contraintes qui créent de l’anxiété et une charge mentale insidieuse. Charge mentale que le TàD aide parfois à réduire comme nous l’affirme un lycéen usager du service Résa’Tao à Orléans :

Au moins (mes parents) ne sont pas préoccupés parce qu’ils savent que si j’ai un problème, j’ai toujours Résa’Tao ”.

Quid de la charge mentale du conducteur ?

La mobilité pendulaire, incluant le déplacement domicile-travail, est une mobilité dont la charge mentale n’est que peu discutée. Pourtant, la charge mentale et la conduite sont directement liées car cette dernière impacte la concentration des conducteurs et augmente les risques au volant. Le déplacement automobile et ses contraintes ajoutent à la charge mentale déjà existante. Des études universitaires ont ainsi été menées pour mesurer scientifiquement la charge mentale en conduite automobile, et comment limiter celle-ci.

Des solutions techniques telles que l’intelligence artificielle, qui permet l’optimisation des trajets, jouent un rôle crucial dans l’allègement de la change mentale des conducteurs professionnels de nos solutions de TàD. En effet, à travers une interface ergonomique, les conducteurs sont guidés étape par étape et n’ont plus à se soucier de l’itinéraire à emprunter ou des passagers à ramasser ou déposer. Côté passagers ex automobilistes, le TàD permet aussi de faciliter leur quotidien, en les débarrassant des tracas fréquemment rencontrés sur la route :  congestion, accident, stationnement, ravitaillement en essence, etc.

A propos de Padam Mobility 

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Intégrer le TàD à un Certificat d’Économie d’Énergie (CEE) c’est possible !

TAD Certificat Économie Énergie (CEE)

Intégrer une solution de mobilité tel que le Transport à la Demande (TAD) à un dispositif de Certificat d’Économie d’Énergie (CEE) est totalement envisageable. Le dispositif permet en effet de financer des projets visant à aider les entreprises et collectivités qui souhaitent entamer leur transition vers des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement.

Pour preuve, en  janvier dernier, le ministère de la Transition écologique a publié un arrêté qui valide plusieurs nouveaux programmes éligibles aux certificats d’économies d’énergie et dédiés à la mobilité. Parmi ces derniers :

  • Éco Mode : compte électronique individuel pour une mobilité décarbonée, porté par Toulouse Métropole (sensibilisation aux modes de déplacements peu consommateurs d’énergie) ;
  • AcoTE : porté par le groupe CertiNergy & Solutions notamment : proposer des lignes de covoiturage dans les zones rurales et peu denses ;
  • Mobiprox : porté par la Fédération des professionnels de la micro-mobilité et l’association Prévention routière : développer des micro-mobilités de proximité ;
  • Tous Covoitureurs ! : porté par Klaxit : sensibiliser des salariés des entreprises au covoiturage ;
  • Ma Cycloentreprise : porté par Eni Gas & Power : faciliter la cyclomobilité auprès des microentreprises.

En savoir plus sur ces projet sur Actu Environnement

Qu’est ce que le dispositif du Certificat d’Économie d’Énergie (CEE) ?

Le Certificat d’Économie d’Énergie (CEE) est mis en place suite à la loi fixant les Orientations de la Politique Énergétique de 2005. Son objectif est de de promouvoir l’efficacité énergétique en France.

Le CEE permet à des « obligés » (ex : fournisseurs d’énergie) de financer des opérations d’économies d’énergie, par exemple en proposant à des particuliers ou des entreprises des primes pour financer leurs actions en ce sens.

En savoir plus sur le Certificat d’Économie d’Énergie (CEE)

Pourquoi envisager sérieusement un CEE pour financer un projet pour une mobilité plus durable?

Une piqûre de rappel : les transports en quelques chiffres clés

  • 1er secteur émetteur de gaz à effet de serre et d’oxydes d’azote 
  • 2ème source de dépenses des ménages soit 6500€ par an 
  • Une facture énergétique qui s’élève à 39 milliards d’euros en 2015
  • 33% de la consommation d’énergie finale en France en 2015
  • 48 000 décès en France causé par la pollution
Padam Mobility engagé pour la mobilité partagée et durable

Rééquilibrer l’offre de transport en zones peu denses, permettre de se déplacer avec plus de liberté, proposer des alternatives plus écologiques et durables à l’autosolisme : de vrais défis pour les entreprises et les collectivités. Padam Mobility accompagne activement ces acteurs à faciliter les déplacements de leurs populations grâce à la mise en place de services de Transport à la Demande (TAD) conçus sur mesure.

Depuis sa création, Padam Mobility a pour but de tirer profit de ses savoirs-faire et des avancées technologiques en intelligence artificielle pour promouvoir des déplacements plus vertueux, plus écologiques et plus durables. L’entreprise est entièrement mobilisée et disposée à nouer des partenariats pour concevoir des programmes éligibles aux certificats d’économies d’énergie dédiés à la mobilité et ainsi poursuivre son engagement pour une mobilité partagée et durable.

Padam Mobility en quelques chiffres :

  • +300 000 usagers transportés en 2019.
  • -25% de véhicules sur la route grâce aux algorithmes d’optimisation Padam Mobility.
  • 33% des usagers des TAD Padam Mobility utilisaient auparavant la voiture individuelle. 19% se déplaçaient à pied ou ne pouvaient pas se déplacer.

Contacter Padam Mobility

 

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Choisir le Transport à la Demande pour son Plan de Mobilité entreprise (PDM)

Plan de Mobilité

Le Plan de Mobilité (PDM), ex plan de déplacement d’entreprise (PDE), est mis en place pour favoriser une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Il est obligatoire pour les sociétés de plus de 50 salariés dont la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) n’intègre pas d’accord relatif à la mobilité. Les PDM permettent de proposer aux salariés des alternatives à la voiture individuelle, à l’instar du Transport à la Demande.

Le Plan De Mobilité, qu’est-ce que c’est?

Le Plan De Mobilité est une démarche cohérente de planification, volontaire ou obligatoire, et toujours concertée. Les actions d’un PDM visent à limiter le recours à la voiture individuelle par le développement d’offres alternatives : marche, vélo, transports en commun, covoiturage, autopartage et Transport à la Demande.

Pourquoi mettre en place un Plan De Mobilité?

Les raisons de se lancer dans un Plan De Mobilité sont nombreuses. Globalement, un PDM a pour objectif de:

  • Résoudre des problèmes de transport et d’accès : retards fréquents du personnel, difficultés à recruter ou à conserver un personnel qualifié, difficultés d’accès au site, difficultés de stationnement, etc. ;
  • Répondre à des préoccupations environnementales : réduire la pollution de l’air, les émissions de CO2, les gaz à effet de serre, etc. ;
  • Faire des économies sur le budget déplacement : réduire le coût du transport, le coût du stationnement, construire des locaux sur les espaces parkings, etc.;
  • Résoudre des problèmes de sécurité : réduire le nombre d’accidents de la route et limi- ter les arrêts de travail dus à ces accidents ;
  • Répondre à des enjeux de management : rassembler autour d’un projet commun (réflexion sur la restructuration de son site, améliorer l’équité entre les salariés…).
Quels objectifs se fixer dans l’élaboration d’un Plan De Mobilité?

Tout PDM doit afficher comme objectif central la réduction de l’usage de la voiture avec une seule personne à bord (« autosolisme »), au profit de modes de transport alternatifs.

Les objectifs intermédiaires pour y parvenir découlent d’un diagnostic qui met en évidence les améliorations possibles en fonction du niveau d’engagement de l’entreprise. Ils doivent donc rester réalistes pour ne pas décourager les acteurs ni ôter toute crédibilité à la démarche. Enfin, les objectifs définis doivent être mesurables.

Un PDM bien conçu permet de réduire en moyenne de 15 % sur trois ans le nombre de déplacements en voiture vers le site concerné.

Quels bénéfices en attendre ?

Le PDM permet, entre autres, de faire des économies et de réduire les temps de transport. Il peut également contribuer à l’amélioration du climat social. Il contribue, enfin, à la préservation de l’environnement et à l’amélioration de la qualité de vie.

Le PDM permet entre autre de:

  • Réduire le temps passé dans les transports ;
  • Réduire le coût des trajets domicile-travail, voire rendre possible l’économie d’une seconde voiture en offrant au personnel des solutions de mobilité alternatives ;
  • Offrir des solutions moins stressantes pour se rendre à son travail;
  • Inciter à l’usage de modes de transport durables dont tout le monde peut bénéficier, y compris ceux qui n’ont pas de voiture.
  • Renforcer les liens internes et avec les partenaires (entreprises, autorité organisatrice ou opérateurs, usagers, pouvoirs publics, etc.)
  • Réduire la consommation d’énergie et des émissions de CO2 et donc améliorer la qualité de l’air ;
  • Réduire le nombre d’accidents de la route.
  • Améliorer l’intégration de l’entreprise dans son territoire environnant ;
Quelle solution de mobilité alternative intégrer à son PDM?

La ou les solutions de mobilité de substitution aux véhicules individuels doivent être identifiées à l’issu du diagnostic préliminaire à la mise en place du PDM. Ce diagnostic met en évidence les améliorations possibles en fonction des caractéristiques de l’entreprise (effectif, surface, lieu d’implantation, etc.) et de son niveau d’engagement sur le plan RH-RSE.

Le Transport à la Demande peut être identifiée comme une solution de mobilité alternative pertinente pour un PDM, en particulier si l’entreprise se trouve dans l’un des cas suivants :

  • Entreprise seule de plus de 250 salariés (ou groupement d’entreprises représentant au mois moins 250 salariés)
  • Entreprise située à proximité d’une infrastructure de transport structurante (métro, tramway, bus, BHNS, train) mais sans y être bien connectée.
  • Entreprise située dans une zone d’activité enclavée ou peu reliée aux réseaux existants.
  • Entreprise disposant d’un campus étendu ou dont les activités sont réparties sur plusieurs sites.
Comment le réussir? Quels facteurs de réussite?

Le guide « Réussir son PDE » de la Région Ile-de-France est un bon outil pour aider les entreprises à répondre à toutes les questions pratiques soulevées lors de la mise en place d’un PDM. Il identifie des facteurs de réussite pertinents et s’agrémente d’exemples chiffrés et documentés. C’est une excellente base pour initier sa démarche.

 

Contacter Padam Mobility pour intégrer le Transport à la Demande à son PDM

En savoir plus sur les mesures clés pour le Transport à la Demande dans la nouvelle LOM 

Source : http://www.promobilite.fr

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Quelles mesures clés pour le Transport à la Demande dans la nouvelle LOM ?

LOM Transport à la Demande

Quelles sont les mesures clés de la LOM à propos du Transport à la DemandeLa Loi du 24 décembre 2019 d’Orientation des Mobilités (LOM) a été publiée au Journal officiel du 24 décembre 2019. Le texte apporte de nombreuses avancées sur les solutions de mobilité partagée dont le Transport à la Demande. Il acte notamment le passage d’une politique des transports orientée vers les grands projets à une politique des mobilités du quotidien. 8 points clés sont à retenir.

1. Les autorités organisatrices de la mobilité peuvent plus facilement proposer des services de Transport à la Demande dans leurs offres.

La compétence d’AOM permet désormais d’intervenir dans 6 domaines principaux, pour développer une offre adaptée aux territoires : transport régulier, à la demande, scolaire, mobilités actives, partagées, ainsi que la mobilité solidaire. 

2. Les plans de mobilité remplacent les actuels plans de déplacement urbain (PDU) et prennent en compte le Transport à la Demande.

Les mobilités actives, partagées, la mobilité solidaire ainsi que les enjeux de logistique sont mieux appréhendés dans ces nouveaux plans. Ils s’inscrivent dans des objectifs de lutte contre l’étalement urbain, contre la pollution de l’air et pour la préservation de la biodiversité.

3. Le versement transport devient versement mobilité et inclus le Transport à la Demande.

Ce versement est conditionné à la mise en place de services de transport collectif réguliers. De plus, il est permis de moduler son taux au sein d’un même syndicat mixte selon la densité des territoires.

4. Le Transport à la Demande de Personnes à Mobilité Réduite (TPMR) est facilité.

La mobilité des personnes en situation de handicap sera facilitée, à travers des mesures concrètes qui incluent le TPMR.

5. Le développement du Transport à la Demande est facilité.

L’enjeu est de faire de l’innovation un levier pour répondre aux nombreux besoins de mobilité non satisfaits.

6. Le cadre juridique pour mener des expérimentations autour du Transport à la Demande dans les territoires ruraux est adapté.

Le projet de loi habilite le Gouvernement à légiférer par ordonnance pour instaurer des dérogations de niveau législatif. Cette disposition s’inscrit dans la démarche France Expérimentation.

7. Les employeurs peuvent se tourner vers le Transport à la Demande pour faciliter les trajets de leurs salariés dans le cadre des négociations obligatoires à mener dans les entreprises de plus de 50 salariés.

Ces accords devront préciser la manière dont les employeurs s’engagent pour faciliter les trajets de leurs salariés. Cet accompagnement pourra prendre la forme d’un titre-mobilité, sur le modèle du ticket restaurant.

8. Un forfait mobilité durable est créé : jusqu’à 400€/an pour aller au travail  en Transport à la Demande.

Tous les employeurs privés et publics pourront contribuer aux frais de déplacement domicile-travail en solutions de mobilité partagée de leurs salariés. Ce forfait pourra s’élever jusqu’à 400 €/an en franchise d’impôt et de cotisations sociales. Aussi, il remplacera l’indemnité kilométrique vélo mise en place jusqu’à ce jour, mais dont la mise en œuvre est restée limitée car trop complexe. Ce forfait sera cumulable avec la participation de l’employeur à l’abonnement de transport en commun, dans une limite de 400€/an (la prise en charge de l’abonnement de transport en commun reste déplafonnée).

 

En savoir plus sur la nouvelle Loi d’Orientation des Mobilités (LOM)

En savoir plus sur les déplacements domicile-travail

 

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Déplacements domicile-travail : une question de société, un défi pour l’entreprise

Temps de déplacements domicile travail, budget consacré au transport… les salariés sont de plus en plus attentifs à leurs enjeux de mobilité. Si l’organisation des transports relève des pouvoirs publics, l’entreprise n’en joue pas moins un rôle crucial dans la mobilité de ses collaborateurs.

Pourquoi l’entreprise doit-elle se préoccuper des trajets de ses salariés ? Ceux-ci tendent à lui imposer cette réflexion, exprimant en la matière des attentes de plus en plus pressantes : une incitation à agir sans attendre, et dans une démarche de concertation avec ses collaborateurs, les autres acteurs économiques et les collectivités.

Les déboires des trajets domicile-travail ne datent pas d’hier. Jean Boyer s’en amusait en temps de guerre (« Pour me rendre à mon bureau », 1945), les 30 Glorieuses consacrèrent le fameux triptyque « métro-boulot-dodo ».
Aujourd’hui, les réseaux sociaux voient se déverser le mécontentement d’usagers bloqués dans les transports en commun ; hors des villes, la crise des gilets jaunes a révélé le malaise de travailleurs contraints à utiliser une voiture de plus en plus chère et, de plus, dénigrée socialement sur fond de réchauffement climatique.

La mobilité domicile-travail est un sujet presque aussi vieux que la société industrielle, le plus souvent abordé sous un jour problématique.

Reste que désormais, le travail n’est pas tout : les salariés se préoccupent aussi de leur qualité de vie. Nombreux sont ceux qui refusent de se résigner à une mobilité subie.
Le temps de transport quotidien et le budget consacré à ce poste deviennent des critères déterminants dans la recherche d’un emploi, jusqu’à représenter un élément de négociation à part entière.
Des études récentes en attestent : plus le temps de trajet domicile-travail est long (particulièrement au-delà d’une heure), plus l’insatisfaction est grande. Or cette insatisfaction ne se limite pas au seul trajet, mais rejaillit sur la perception de l’emploi dans son ensemble (moindre intérêt pour le poste, moindre productivité, interactions moins satisfaisantes avec les collègues, moindre fidélité à l’entreprise…) [1].
Dans certains territoires ou chez certaines catégories sociales, la mobilité représente même un frein absolu à l’emploi : un Français sur quatre a ainsi déjà refusé une offre d’emploi ou une formation faute de pouvoir s’y rendre [2].

Le « plan de mobilité », bras armé de l’entreprise :

Sans atténuer la responsabilité des choix politiques et des choix de société, l’entreprise peut jouer un rôle en matière de mobilité domicile-travail. Surtout, elle y a tout intérêt. Élargir son vivier de recrutement, disposer d’un argument supplémentaire pour attirer les meilleurs profils, améliorer la qualité de vie des collaborateurs et réduire le risque d’accidents de la route, afficher sa responsabilité sociale et environnementale, sont autant d’incitations à se pencher sur le sujet. C’est à ce propos qu’intervient, concrètement, l’outil nommé « plan de mobilité en entreprise ».

Déplacements domicile-travail : améliorer la qualité de vie des collaborateurs

Obligatoire pour toutes les entreprises rassemblant plus de 100 salariés sur un même site, le plan de mobilité cherche à faciliter et rendre plus « propres » les déplacements liés à l’entreprise, et notamment les trajets domicile-travail.

Outre l’amélioration de la qualité de vie des collaborateurs, il revêt une dimension environnementale essentielle, visant la réduction de la voiture individuelle au profit des transports doux ou collectifs. Il peut s’élaborer au sein d’une seule structure ou entre les différentes entreprises d’une même zone.

Dans tous les cas, le plan est réalisé en concertation avec toutes les parties prenantes, au premier rang desquelles l’autorité organisatrice de la mobilité sur le territoire concerné (métropole, région ou intercommunalité, le plus souvent).

Il comporte une phase de diagnostic visant à connaître précisément les trajets entrepris par les salariés (localisation, longueur, durée, modes utilisés, coût, satisfaction ressentie, besoins et attentes exprimés…), avant de dresser les axes d’amélioration et d’adopter les mesures concrètes qui en découlent, puis de prévoir leur évaluation. Il s’agit donc d’un programme ambitieux, souvent réalisé avec l’appui d’un cabinet et/ou par une équipe dédiée en interne.

Déplacements domicile-travail

Concerter, faciliter, mettre en réseau

Les leviers dont dispose l’entreprise pour améliorer la mobilité de ses collaborateurs sont multiples.
Outre des aménagements « physiques », l’organisation du travail peut jouer un grand rôle : instituer des jours de télétravail, décaler les horaires pour éviter les heures de pointe, favoriser les réunions en visioconférence, sont autant de facteurs aptes à réduire les déplacements.
Par ailleurs, des équipements simples peuvent facilement lever les freins à l’utilisation des modes doux : garages à vélos sécurisés, vestiaires équipés de douches, vélos de services…
Des incitations à réduire l’usage de la voiture peuvent être proposées, telles qu’une prise en charge accrue des abonnements aux transports en commun ou encore une aide à l’achat de vélo électrique.
Enfin, avec l’aide des nouvelles technologies, l’entreprise peut jouer un rôle actif dans la mise en relation de ses salariés pour du covoiturage ou l’organisation d’un « pedibus » voire, à partir d’un certain nombre d’usagers, la mise en place d’une navette ou la création d ‘un service d’autopartage.

Réaliser des aménagements matériels, mais aussi repenser l’organisation du travail

Une entreprise a donc tout intérêt à agir pour favoriser la mobilité de ses collaborateurs : il s’agit d’un facteur d’attractivité autant qu’un élément de sa responsabilité sociale et environnementale. Les exigences légales en ce sens s’annoncent aussi de plus en plus fortes, à commencer par la Loi d’orientation sur les mobilités tout juste adoptée : celle-ci fait désormais de la mobilité domicile-travail un élément obligatoire du dialogue social. Preuve s’il en était que dans ce grand défi de la mobilité, l’entreprise s’annonce comme un acteur central.

[1] Baromètre Paris Workplace 2018 Ifop-SFL

[2]  Etude « Mobilité et Emploi » 2017, Elabe pour le Laboratoire de la Mobilité Inclusive

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Pourquoi le transport domicile-travail seront le sujet phare de 2016 ?

transport domicile-travail

Si l’on se penche sur le marché du transport, on observe depuis quelques temps un essor des services de transport collectifs urbains, habituellement pré carré de l’Etat. Des transports collectifs privés donc qui, à l’inverse du modèle économique des taxis ou VTC, visent à mutualiser les trajets entre plusieurs passagers sur de courtes distances. De nouveaux services fleurissent ainsi un peu partout dans le monde, et visent en premier lieu à satisfaire la demande pour le transport domicile-travail (trajets désignés sous le nom de commuting en anglais). Petit état des lieux de ce marché qui sera pour nous LE sujet transport de cette année.

Transport domicile-travail : Les USA ont toujours une longueur d’avance

De nombreux acteurs s’intéressent au sujet aux quatre coins du globe, à commencer aux Etats-Unis, où plusieurs startups se sont positionnées sur le créneau. Parmi elle Bridj, présente à Boston, Washington et Kansas City, ou encore Chariot et Ridepal, implantées à San Francisco. Elles proposent toutes les trois de réserver via une application smartphone une place à bord de bus effectuant des trajets domicile-travail réguliers. Elles mettent en avant auprès des utilisateurs une meilleure expérience pour leurs trajets quotidiens, et cherchent donc directement à se substituer aux transports publics.

On retrouve également sur ce terrain de jeu du « commuting » le mastodonte Uber qui mène depuis décembre 2015 les expérimentations UberHOP à Seattle [1] et Toronto [2], et UberCOMMUTE à Chicago [3]. Ces deux expérimentations se basent sur le même postulat, à savoir que sur des demandes de transport domicile-travail quotidiens et réguliers , il y a tellement de demandes qui coïncident géographiquement et temporellement qu’il est possible de mutualiser les trajets, mais y apportent une réponse un peu différente. UberHOP permet ainsi de mutualiser les trajets de plusieurs personnes en leur donnant rendez-vous à des points de prises en charge indiqués dans l’application (des sortes d’arrêts de bus 2.0), alors qu’UberCOMMUTE s’adresse à des conducteurs particuliers effectuant leur trajets réguliers, les incitant à de prendre des passagers en charge sur leur chemin, se rapprochant plus d’un système de covoiturage instantané. De même, sa rivale Lyft a mis en place un service expérimental de covoiturage [4], baptisé « Lyft Line » encourageant à mutualiser le transport domicile-travail régulier. Disponible d’ores et déjà dans une quinzaine de villes américaines, ces trajets représentent selon Lyft 40% des trajets effectués via leur application et illustrent les fortes attentes sur le sujets dans les grandes métropoles.

Uberhop

Le trait commun à toutes ces offres est qu’elles se sont implantées dans de grandes métropoles américaines où le système de transport en commun est de qualité médiocre en comparaison à nos standards européens, les Etats-Unis restant le pays du « tout-voiture ».

Le postulat de ces startups est donc simple : d’un côté le système de transport public offre une qualité de service relativement médiocre, et d’un autre des utilisateurs voudraient utiliser des systèmes de transports mutualisés et non une voiture personnelle (pour des raisons économiques, écologiques ou encore pratiques). Pourquoi ne pas alors proposer un service concurrençant les transports publics, quasiment au même prix et de bien meilleure qualité ? Cette démarche est facilitée par la frontière beaucoup plus floue entre public et privé dans les pays anglo-saxons, où de nombreux services réputés « publics » en Europe ont été libéralisés et ne sont donc plus subventionnés. Les utilisateurs, habitués à payer « le prix fort » ne sont donc pas surpris de voir arriver de nouvelles offres entrant en concurrence avec les transports locaux.

Transport domicile-travail : En Asie, on passe à la vitesse supérieure

Sans surprise, c’est en Asie que l’on retrouve un fort essor de services de transports similaires, principalement pour faire face à une demande en plein boom qui se heurte à une offre de transport quasi-inexistante. A Singapour par exemple, Beeline est ainsi soutenue par les pouvoirs publics et a déjà monté 12 lignes de transport, ajustant son offre au fur et à mesure selon les demandes des utilisateurs. En Inde, ZipGo connait également une croissance fulgurante, et a ouvert des lignes dans de grandes métropoles indiennes (Bombay, Bangalore, Jaipur ou encore New Dehli). Quiconque a déjà pris les transports en Inde comprendra pourquoi cette startup rencontre autant de succès auprès de la jeunesse indienne éduquée et urbanisée. La startup propose même un service réservé aux femmes [5] qui connaît un fort engouement face à l’insécurité qui règne dans l’espace public pour les femmes en Inde. Par ailleurs, ZipGo tient également un discours en faveur du désengorgement des voies et d’une prise de conscience environnementale, qui sera un enjeu majeur pour ce pays en pleine croissance économique et démographique. Si ZipGo s’est heurtée à une interdiction à Bangalore de la part de l’administration locale [6], elle a reçu un fort soutien de la part de ses utilisateurs et a pu poursuivre l’expansion de son service.

Zipgo

Le marché du transport chinois est également un terrain de bataille pour de nombreuses sociétés à cause de son potentiel astronomique. Un des plus gros acteurs sur ce marché est Didi Bus, un service de bus privé réservable par Internet, lancé par Didi Chuxing, leader du VTC en Chine. Didi Bus revendiquait déjà un nombre impressionnant de 500 000 utilisateurs peu après son lancement en Octobre 2015 [7], et un très fort potentiel de croissance. Comme dans le cas de ZipGo, Didi Bus profite d’une offre de transport publique très médiocre et inefficiente pour se faire une place sur ce marché.

Et la France dans tout ça ?

Pour l’instant les initiatives sur le sujet particulier des trajets domicile-travail restent encore timides en France et en Europe. On retrouve à Paris et dans les grandes villes de province différents services locaux de covoiturage instantané (Wayzup, OuiHop ou encore CityGoo en Ile-de-France par exemple), qui s’assimilent à un modèle d’auto-stop 2.0. Ces services visent à instaurer un usage régulier de la part des conducteurs et des passagers, mais nécessitent une masse de conducteurs et de passagers très importante afin de réussir à concilier l’offre et la demande.

A côté de ces services collaboratifs existent les offres de VTC « classiques », concurrençant directement les taxis et visant un usage plus irrégulier. Peu de gens peuvent en effet se permettre de prendre un Uber tous les matins pour aller travailler. Avec le service Padam Mobility, nous nous situons à mi-chemin entre ces acteurs, en proposant une offre de transport à usage régulier s’appuyant sur des chauffeurs professionnels.

Zipgo

L’expérience ZipGo contraste fortement avec l’image habituelle que l’on se fait des transports en Inde

Pourquoi faire le choix de proposer un transport collectif alors qu’en France, et a fortiori en Ile-de-France, où l’offre de transport est beaucoup plus développée qu’aux Etats-Unis ou dans les pays émergents ? Nous sommes partis d’un constat assez simple : il existe en Ile-de-France une offre uniforme en terme de transport collectif, à savoir un transport peu cher (car subventionné, ne l’oublions pas), avec une couverture géographique étendue, et une (relativement) bonne qualité de service.

La seule alternative jusqu’à lors face à cette offre publique est la voiture personnelle (et par ricochet le covoiturage courte distance). Pourquoi dans ce cas ne pas proposer un second niveau de service dans le transport collectif, destiné aux utilisateurs plus exigeants ? Leur proposer une offre privée qui cohabiterait et compléterait l’offre publique existante ?

Si l’on établit un parallèle avec les trajets longue distance, la diversification des offres de transports est beaucoup plus évidente : il existe à la fois des offres « premium », confortables, rapides mais chères (avion, TGV), et des offres plus « low cost » (bus longue distance, trains Ouigo) ou des offres basées sur le principe de consommation collaborative (du type BlablaCar). Ces offres s’adressent à différents types d’utilisateurs ayant des besoins et des attentes différents. Pourquoi ne pas en faire de même pour les trajets courte distance ?

RÉFÉRENCES :

[1] https://newsroom.uber.com/us-washington/seattle-uberhop-routes/

[2] https://newsroom.uber.com/canada/en/meet-uberhop/

[3] http://www.uberpartnerschicago.com/ubercommute/

[4] http://www.theverge.com/2016/4/5/11369826/lyft-line-carpool-new-cities-denver-philadelphia-seattle

[5] http://www.officechai.com/news/zipgo-launches-women-only-shuttle-service-in-delhi-and-gurgaon/

[6] https://www.change.org/p/help-zipgo-run/u/15330594

[7] http://venturebeat.com/2015/10/19/ubers-china-rival-just-launched-didi-bus-its-internet-bus-booking-service/

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