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Opérateurs de transport

Padam Mobility lance le service « Buss On Demand » pour l’autorité de transport public suédoise Västtrafik

  • Le nouveau service de Transport à la Demande est déployé à Ulricehamn, Västra Götaland
  • L’objectif du premier pilote de huit mois est d’étudier l’influence du Transport à la Demande sur le comportement en matière de mobilité de la population
  • Les utilisateurs peuvent d’ores et déjà réserver leur « Buss On Demand » en utilisant l’application dédiée

L’une des plus grandes associations de transport de Suède, Västtrafik, cherchait une solution pour relier les zones moins peuplées autour de la ville de taille moyenne d’Ulricehamn et ainsi améliorer la mobilité intra-urbaine de ses habitants. Pour ce faire de manière aussi efficace que possible, une solution numérique a été recherchée pour répondre au mieux aux besoins de la zone.

Le projet est divisé en plusieurs pilotes. Le premier pilote durera 8 mois et étudiera comment l’introduction du Transport à la Demande affecte le comportement de voyage de la population. Afin d’étendre l’offre de transport et d’atteindre également les zones des environs, Västtrafik a opté pour les solutions de Transport à la Demande proposées par Padam Mobility.

Ulricehamn appartient à la province de Västra Götalands län, qui propose l’application « Västtrafik To Go » aux utilisateurs de transports publics. Grâce à cette application de voyage, disponible pour les appareils Android et iOS, les utilisateurs peuvent suivre tous les transports publics de la région et également acheter des billets. Pour les futurs projets pilotes, il est prévu d’intégrer partiellement le système d’information sur les horaires HAFAS de la société allemande Hacon. Padam Mobility et Hacon sont toutes deux entièrement détenues par Siemens Mobility et travaillent comme entreprises sœurs sur des solutions logicielles intelligentes pour le transport public routier de voyageurs.

Le premier projet pilote vise à démontrer l’impact des solutions de Transport à la Demande pour les utilisateurs locaux dans une zone de service limitée à environ 20 km². Les trajets sont à la demande et non liés à un itinéraire fixe, ce qui signifie que les utilisateurs sont transportés vers leur destination souhaitée de la manière la plus rapide possible dans une configuration en libre-service. Les algorithmes intelligents sur lesquels le système est basé assurent que les demandes de trajet sont regroupées et que les passagers avec des destinations similaires sont transportés dans le même véhicule au même moment.

Pour simplifier ce processus, Padam Mobility introduit un nouveau prototype de billetterie qui permettra aux utilisateurs de payer les billets pour le service à la demande directement via l’application MaaS via un lien profond. Le prix est basé sur la structure tarifaire existante, les abonnements en cours de validité sont également acceptés à bord du « Buss On Demand ».

Dès le lancement du service, les utilisateurs peuvent accéder au service de 7h00 à 22h00 en semaine et de 9h00 à 22h00 le week-end. Au début du projet, un véhicule sera déployé, cependant, la flotte peut être flexiblement élargie par un autre véhicule en fonction de la demande.

À propos de Västtrafik

Västtrafik est l’entité responsable du transport public dans la région de Västra Götaland, en Suède. Chaque jour, plus de 444 000 clients choisissent de voyager avec nos bus, trains, tramways et bateaux. En développant et en proposant des voyages durables et des services intelligents, nous voulons être le choix évident lorsque vous voyagez. De cette manière, Västtrafik contribue à fournir une base pour une croissance durable dans la région de Västra Götaland, rendant la région attractive et compétitive.

À propos de Padam Mobility

Fondée en 2014, Padam Mobility propose des solutions de transport public numériques à la demande, visant à transformer les zones périurbaines et rurales et à fournir un meilleur accès aux services de mobilité pour tous.

Pour ce faire, Padam Mobility propose une suite logicielle composée de solutions intelligentes et flexibles qui adaptent mieux les services de transport public à la demande réelle, notamment dans les zones faiblement peuplées. La suite logicielle est basée sur des algorithmes puissants et l’intelligence artificielle. En fournissant ces solutions, Padam Mobility se positionne comme un acteur clé dans l’innovation du secteur des transports, en offrant des options de mobilité améliorées qui s’alignent sur les exigences et les attentes modernes en matière de transport.

Padam Mobility a été acquise par Siemens Mobility en mai 2021. La société a son siège à Paris.

À propos de Hacon

Depuis plus de 35 ans, Hacon développe des logiciels aidant les opérateurs de transport à optimiser les processus et à faciliter autant que possible les déplacements des passagers. L’entreprise vise à garantir que ses solutions contribuent à établir le transport public comme une alternative viable à la voiture privée. À cette fin, Hacon développe constamment son portefeuille : Mobilité en tant que Service, Information Voyageur et Billettique… Les produits de Hacon couvrent tous les aspects des systèmes de transport intelligents.

Hacon relie le transport public et privé, fournissant aux voyageurs plus de 100 millions de calculs d’itinéraires de porte à porte chaque jour. En plus des plateformes régionales, Hacon développe également des solutions nationales, par exemple pour les Pays-Bas et l’Espagne. Hacon fait partie de Siemens Mobility depuis 2017. La société a son siège à Hanovre.

Cette information contextualise les relations entre Padam Mobility, Hacon et Siemens Mobility, et la manière dont elles cherchent à révolutionner le secteur des transports en fournissant des solutions logicielles intelligentes. Cela souligne également leur engagement commun envers la promotion de la mobilité durable et l’amélioration de l’accès aux services de transport dans diverses régions, ce qui est essentiel pour comprendre l’impact et les ambitions de ces entreprises dans le secteur.

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Et si le TàD aidait à améliorer la conception de l’offre de transport public ?

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Article de Beate Kubitz pour le blog anglophone de Padam Mobility.

Certaines zones du Royaume-Uni se transforment progressivement en véritables « zones blanches » de la mobilité publique, n’étant plus desservies que sporadiquement, voire pas du tout. Cette tendance alarmante devient de plus en plus évidente au fur et à mesure que l’urgence de minimiser les émissions de gaz à effet de serre s’intensifie. Parallèlement, des problématiques socio-économiques comme l’écart de productivité entre le Royaume-Uni et ses voisins européens mettent en exergue l’absence de transports en commun comme un facteur contribuant à la privation et à la stagnation économique.

Face à ce défi de taille, c’est un projet de longue haleine que de renverser cette tendance à la désertification des transports. Néanmoins, certaines autorités locales progressistes sont prêtes à le relever.

L’équipe de Padam Mobility, spécialisée dans la planification des transports, travaille à l’utilisation du Transport à la Demande (TàD) comme un moyen pour améliorer l’accès des individus aux transports en commun. Ses outils permettent d’analyser le réseau de transport existant et la population desservie, afin de déterminer la manière optimale de les connecter. A partir de ces données, ses équipes sont en mesure de simuler différents scénarios d’utilisation pour anticiper les trajets et conseiller les autorités locales sur l’implémentation du TàD pour améliorer leur réseau de transport. Elles proposent ensuite ensuite diverses options de projets pilotes de TàD et évaluent leurs impacts potentiels.

Les transports interconnectés et les trajets fixes présentent des défis considérables, notamment dans les zones rurales. Pour illustrer la complexité de la situation, prenons l’exemple d’un service de transport visant à acheminer des passagers vers une gare où des trains partent toutes les heures en direction de deux villes différentes. Le bus doit se synchroniser avec ces horaires tout en assurant un service d’inter-connexion chaque heure sur un itinéraire, tout en tenant compte des limites de déplacement des utilisateurs vers les arrêts.

De plus, il faut considérer l’impact du temps d’attente pour une correspondance, qui influence non seulement la durée du voyage, mais également sa qualité globale. Si le temps d’attente est trop long, l’expérience du passager en est affectée, particulièrement dans les petites gares dépourvues de commodités.

C’est ici que le TàD présente de réels atouts : le système de réservation via une plateforme dédiée permet de planifier un ramassage à domicile et d’ajuster le trajet en cas de problème avec la correspondance du train. Un second avantage du TàD est la flexibilité de l’itinéraire : contrairement à une ligne de bus fixe, le TàD n’emprunte des détours que pour ramasser des passagers ayant réservé leur trajet.

Mais le travail de des équipes de Padam Mobility ne s’arrête pas à la conception d’un projet TàD. Une fois que ce dernier est mis en place, celles-ci peuvent simuler différentes configurations pour optimiser les performances du service. Cela permet notamment de répondre à des questions du type « doit-on augmenter le nombre de véhicules à certaines heures de la journée ou peut-on le réduire et réorganiser les voyages pour maintenir la même qualité de service ? »

À long terme, l’objectif est de créer un réseau de transport qui réponde de manière précise aux besoins des usagers. L’analyse des données de réservation du TàD permet d’identifier les zones à améliorer et potentiellement de mettre en place de nouvelles lignes fixes. La fréquentation croissante de ces services fournit de plus en plus d’indicateurs utiles pour l’optimisation du réseau. Bien que les lignes fixes ne puissent pas répondre à tous les besoins, l’association de services fixes et de TàD peut grandement améliorer la performance globale du réseau de transport.

Avec l’intégration du TàD dans l’arsenal de solutions de planification des transports, Padam Mobility a la capacité de concevoir un réseau qui répond aux besoins d’un plus grand nombre d’individus et plus fréquemment, apportant ainsi une solution pour revitaliser ces déserts de transport.

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Pourquoi le conseil en transport compte pour beaucoup dans la réussite d’un projet ? – Entretien avec Xuefei Wang, ingénieur en mobilité et consultant en transport

Business values

Il n’existe pas de solution unique pour les services de TàD. L’introduction de nouvelles offres de mobilité dans une région spécifique nécessite une grande expertise et une analyse précise pour garantir leur succès, c’est-à-dire pour qu’ils répondent le mieux possible aux besoins des clients et des utilisateurs. Le conseil en transport est donc un domaine clé pour Padam Mobility. Les consultants et ingénieurs internes en mobilité aident les clients à développer le service de Transport à la Demande qui peut le mieux résoudre leurs problèmes de transport public existants.

Présentations

L’un de ces experts en mobilité est Xuefei Wang. Xuefei travaille chez Padam Mobility depuis quatre ans. Son expérience intensive dans de nombreux domaines de l’entreprise fait de lui l’un des consultants en mobilité les plus expérimentés de Padam aujourd’hui. Au cours de l’entretien, il nous en a dit plus sur sa passion pour le conseil en transport. Nous avons également discuté des étapes nécessaires à la création d’un service réussi. Nous avons notamment évoqué l’importance des données et le courage d’innover.

Comment êtes-vous arrivé chez Padam Mobility et à quoi ressemble votre travail aujourd’hui ?

Xuefei Wang, Chef d’équipe Transport Consulting chez Padam Mobility

Je travaille chez Padam depuis plus de 4 ans maintenant. J’ai commencé en tant que stagiaire au sein de l’équipe Customer Success et j’ai ensuite travaillé en tant que Customer Success Manager pendant environ 2 ans. Il y a 2 ans, nous avons fondé l’équipe Transport Consulting, j’ai fait partie de l’équipe fondatrice et depuis environ un an, je dirige cette équipe ».

Quel est votre parcours professionnel ou universitaire ?

Je suis titulaire d’une licence en génie civil de l’une des principales universités chinoises, l’université Tsinghua. Ensuite, j’ai commencé à travailler dans une jeune start-up technologique dans le domaine de la logistique et des applications mobiles en Chine. J’ai été l’un des membres fondateurs et le directeur des opérations de 2016 à 2018. Plus tard en 2018, je suis venu en France et j’ai passé un an à l’École des Ponts ParisTech pour faire un Master en Transport et Développement Durable ».

Qu’entendez-vous par « conseil en transport » dans votre fonction actuelle ? Quels services Padam Mobility offre-t-elle dans ce contexte ?

Chez Padam Mobility, il est très important pour nous de répondre aux besoins de nos clients de la meilleure façon possible. C’est pourquoi nous avons créé l’équipe de conseil en transport. À l’époque, nous avons particulièrement remarqué à quel point les clients et les prospects ont besoin de conseils d’experts dans le domaine du Transport à la Demande pour prendre les bonnes décisions. Bien qu’ils soient intéressés par le Transport à la Demande, ils ne disposent pas de l’expertise nécessaire pour le mettre en place. Par exemple, ils ne savent pas de combien de véhicules ils auront besoin, combien coûtera le service, etc. Ils ont donc besoin d’aide et de conseils pour tout mettre en place. Au fil des ans, nous avons accumulé une énorme quantité de connaissances et de données sur les services de Transport à la Demande, et ces données sont probablement l’un des atouts les plus importants de cette entreprise aujourd’hui.

Nous pouvons aider nos clients à résoudre leurs problèmes et à prendre des décisions, à économiser de l’argent, tout en offrant un service de mobilité publique de haute qualité. Ma précédente fonction de Customer Success Manager m’a parfaitement préparé à ce poste. Les Customer Success Managers travaillent en étroite collaboration avec le client, en particulier dans la phase qui sépare la décision d’achat du lancement du service. Il est essentiel de comprendre exactement les besoins du client et la manière dont le logiciel peut y répondre. Cependant, grâce à mes études, j’ai acquis des connaissances supplémentaires, non seulement dans l’utilisation du logiciel Padam, mais aussi dans l’ingénierie des transports, ce qui m’aide à accompagner les clients à résoudre des problèmes très complexes et compliqués ».

Quelles sont les différentes étapes d’une mission de conseil en transport ? 

Je compare le travail de notre équipe à celui d’un médecin. Nous avons des patients et nous devons découvrir ce qui leur manque et comment nous pouvons les aider. Nous commençons par établir ce que l’on appelle un « diagnostic territorial », qui débute par des questions générales telles que : quel problème le client veut-il résoudre ? Pourquoi veut-il mettre en place un service de Transport à la Demande ? Par exemple, le client a-t-il des lignes de bus fixes et coûteuses ou souhaite-t-il développer les services de transport public ? En fonction des besoins, nous pouvons déduire ce à quoi peut ressembler la solution ultérieure.

Comment abordez-vous le projet d’un nouveau client ?

Nous avons ensuite besoin de certaines données démographiques, par exemple où les gens vivent, où ils travaillent, où ils se divertissent, quelle est la structure d’âge, etc. et d’informations géographiques, par exemple ce à quoi ressemble la région et quelles sont ses particularités. Nous posons également des questions sur les structures politiques et économiques. Toutes ces informations peuvent influencer nos recommandations. Il existe différents moyens d’obtenir des informations : En Europe, il y a souvent des données librement accessibles fournies par les institutions publiques, par exemple. Nous demandons aussi des données à nos clients, qui ont parfois déjà mené des enquêtes sur la mobilité auprès des usagers ou qui disposent de données opérationnelles sur l’offre de transport existante. Après avoir analysé toutes ces données, il nous est possible de comprendre comment les gens se déplacent dans certaines zones.

En général, nous pouvons déjà formuler des recommandations pour la conception du futur service de Transport à la Demande après le diagnostic. Cela s’explique en partie par le fait que nous avons déjà une grande expérience de ce processus et que nous sommes en mesure de dire quelles configurations conviennent à un certain type de territoire. Parfois, cependant, nous devons aller plus loin, par exemple si le client souhaite obtenir davantage d’informations ou si le territoire est très vaste ou particulier. Dans ce cas, nous avons la possibilité de créer des simulations. Outre les diagnostics territoriaux, c’est le deuxième service que notre équipe propose aux clients. Pour cela, nous disposons d’un outil spécialement développé appelé « Padam Simulations », qui utilise les mêmes algorithmes que notre solution de Transport à la Demande. Il nous permet de voir exactement comment notre logiciel réagit dans certaines situations. Nous simulons généralement une journée, ce qui signifie que nous créons un ensemble de véhicules qui doivent servir des flux de clients réalistes à certains moments. Une fois que nous avons créé ces paramètres, nous lançons la simulation. Cela nous permet de voir comment le service fonctionnerait dans des conditions réelles. Par exemple, si nous constatons lors de l’évaluation ultérieure que des trajets ont été rejetés à certaines heures, il est possible qu’un nombre insuffisant de véhicules ait été déployé ».

Cela signifie que vous vous concentrez également sur les pires scénarios ?

Nous créons généralement de nombreux scénarios différents et modifions aussi la conception du service. Il peut y avoir des milliers de scénarios possibles, c’est pourquoi nous discutons à l’avance avec le client des scénarios spécifiques à exécuter.

L’intérêt des « simulations Padam » réside dans les résultats qualitatifs. Nous pouvons voir combien de véhicules sont nécessaires à quel moment et avec combien de sièges, à quoi devrait ressembler la conception du service, c’est-à- dire free-floating, feeder, ligne virtuelle, etc. Grâce à ces informations, nous pouvons faire des propositions très précises.

Prêtez-vous également attention à l’existence de lignes de bus fixes ou d’autres moyens de transport public et à la manière dont ils peuvent influencer les performances du TàD ?

Justement, ces considérations sont déjà prises en compte dans le diagnostic territorial, sur lequel se base la simulation, donc le réseau de transport public existant est toujours pris en compte« .

Que se passe-t-il si vous ne pouvez pas collecter suffisamment de données avant la simulation ?

Il est en effet particulièrement difficile de prévoir le nombre de personnes qui utiliseront le service. En l’absence totale de données historiques, nous devons modéliser la demande. C’est là que notre expérience d’autres projets et les compétences que nous apportons en tant qu’ingénieurs des transports nous aident énormément ».

Y a-t-il d’autres services que les diagnostics territoriaux et la simulation que vous et votre équipe proposez aux clients ?

Jusqu’à présent, nous avons parlé de l’étude de faisabilité, qui comprend des diagnostics territoriaux, des simulations et enfin des propositions de conception de services. C’est une grande partie de ce que nous offrons en tant qu’équipe de conseil en transport. L’autre partie de nos services est appelée « services professionnels ». Nous offrons ces services aux clients existants. Ils consistent en une analyse des performances du service. Nous analysons les données du service et essayons d’améliorer certains indicateurs clés de performance, tels que le taux de groupage, la satisfaction des clients, etc. Nous fournissons également certains outils qui aident le client à contrôler et à comprendre son service de la meilleure manière possible.

Quelle est votre expérience de la mise en place d’arrêts virtuels ?

Des arrêts virtuels peuvent être mis en place. Par exemple, si le client souhaite offrir aux utilisateurs de Transport à la Demande un réseau étroit d’arrêts afin de réduire au maximum la distance à parcourir à pied. Ces arrêts peuvent être rendus visibles par un point dans l’application. Je vois les arrêts virtuels d’un œil critique, car il peut être difficile pour les utilisateurs de s’orienter s’ils ne trouvent pas d’arrêt physique. Certains de nos clients résolvent ce dilemme par un compromis et, par exemple, placent de petits panneaux ou des autocollants aux emplacements respectifs ».

Avez-vous des conseils à donner aux autorités de transport ou à d’autres prestataires de services de mobilité publique sur la manière de mettre en place avec succès un service de TàD ?

Le Transport à la Demande fonctionne différemment du transport public traditionnel de passagers, mais nous constatons régulièrement que les clients assimilent le TàD à des lignes virtuelles, c’est-à-dire à un service qui suit une configuration de lignes fixes. Il y a une certaine crainte de s’éloigner de ce modèle et de passer à un modèle différent, tel que le Transport à la Demande par zone. Bien que nous ayons déjà constaté que la division de la zone de service en zones plus petites peut donner de bons résultats, les clients sont souvent sceptiques au début. C’est pourquoi je pense que les concepteurs de la mobilité devraient faire preuve de plus d’innovation à cet égard.

Le marketing joue un rôle important. Souvent, les utilisateurs ne savent pas au départ ce qu’est le TàD et comment ils peuvent l’utiliser. Une communication réussie auprès des utilisateurs est donc primordiale. Au lancement d’un nouveau service, nous pouvons très bien voir l’effet de la communication. Si les utilisateurs se sentent bien informés, le nombre de voyages augmente rapidement. D’ailleurs, si les clients ont besoin d’aide sur ce point, ils ont la possibilité d’être conseillés par l’équipe marketing de Padam Mobility. Nous pouvons leur donner des conseils sur la manière de communiquer à propos du TàD auprès des usagers.

Un autre sujet important est l’initiation des clients à la numérisation. Nous avions un client qui disposait déjà d’un service de Transport à la Demande, mais toutes les réservations se faisaient par l’intermédiaire d’un centre d’appel, ce qui était coûteux et peu pratique. Le client souhaitait donc encourager les utilisateurs à effectuer davantage de réservations par l’intermédiaire de l’application. Il a donc demandé au personnel du centre d’appels de demander aux usagers s’ils connaissaient l’option de réservation de l’application à chaque fois qu’ils recevaient un appel. En conséquence, le nombre de réservations effectuées par le centre d’appels a chuté d’ environ 60 % en quelques semaines seulement.

Quels autres conseils pouvez-vous donner à vos clients pour réduire les coûts ?

Il existe plusieurs exemples de clients qui ont réussi à réduire le coût de leur service de Transport à la Demande. Par exemple, en combinant différents services utilisés pour différents groupes d’usagers, tels que le transport de scolaires, le transport de personnes à mobilité réduite et les autres usagers. De cette manière, les véhicules sont mieux utilisés et les ressources sont économisées.

Il est par ailleurs possible de lancer les services sous forme de projets pilotes afin de minimiser le risque d’échec. Nous conseillons de commencer par de petites zones et peu de véhicules, puis d’augmenter progressivement la zone de service et la flotte. Il est beaucoup plus facile d’ajouter de nouvelles zones sur une plateforme que de reconstruire fondamentalement le service ».

Quels sont les projets à venir ? Pouvons-nous conseiller les clients sur les services de véhicules autonomes à la demande, par exemple ?

Tout à fait. Nous disposons d’une équipe “Véhicules autonomes” spécialisée chez Padam et de services sur le terrain pouvant faire office de démonstration. Nous sommes donc déjà en mesure de conseiller nos clients sur la mise en œuvre de services de transports autonomes à la demande ».

Merci pour ton temps, Xuefei !

 

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Lancement du service de transport à la demande Avanza à Málaga : Padam Mobility en première ligne

Padam Mobility et Avanza s’associent pour lancer le service de Transport à la Demande Avanza – TAD, exploité par Avanza. Ce projet vise à améliorer la mobilité dans la zone métropolitaine de Malaga, y compris Cártama, Alhaurín el Grande et, bientôt, Benalmádena.

La nouvelle plateforme Avanza – TAD a été lancée le 23 mars 2023 et offre une solution de transport efficace et accessible à tous les usagers, s’adaptant également aux personnes à mobilité réduite. L’objectif principal est de faciliter l’accès à l’hôpital Valle de Guadalhorce et d’améliorer la mobilité dans les villes de Cártama, Alhaurín el Grande et, à partir du 10 avril, à Benalmádena.

Améliorer l’existant 

Avanza exploite un service de transport à la demande (TAD) à Malaga depuis 2018. En mars de cette année, elle a commencé à travailler avec Padam Mobility, dans le but de continuer à offrir un service de qualité, de plus en plus adapté aux besoins de l’utilisateur : désormais, les voyageurs peuvent réserver leurs trajets également via un site web et une application plus intuitive et complète. De plus, avec l’incorporation de Benalmádena, le service s’étend encore plus dans la province, améliorant la mobilité et facilitant l’accès aux services essentiels.

Le service Avanza – TAD compte deux véhicules, et bientôt quatre avec Benalmádena. Les horaires du service varient en fonction du territoire : à Alhaurín el Grande, il fonctionne du lundi au vendredi de 8h00 à 13h30, tandis qu’à Cártama, il fonctionne du lundi au vendredi de 6h00 à 22h00.

« Comme il s’agit d’un modèle consolidé et réussi dans les municipalités où il a été mis en œuvre, nous sommes convaincus qu’il continuera à s’étendre à d’autres zones de la province à faible densité de population avec l’aide d’Avanza, en tant qu’experts en gestion de la mobilité, et de Padam Mobility, qui fournit de nouvelles technologies et approches pour optimiser davantage le transport à la demande”.

José Mª Sanabria – Directeur des opérations de la division sud d’Avanza

 

Défis géographiques et technologie innovante : une combinaison gagnante pour Avanza – TAD

La zone urbaine de Malaga présente un paradigme géographique particulier, avec une combinaison de zones densément peuplées et de zones périurbaines qui connaissent souvent des difficultés de mobilité. Pour relever ce défi, Avanza – TAD a mis en place des lignes virtuelles qui permettent une plus grande flexibilité et adaptabilité des itinéraires de transport.

Avanza – TAD s’appuie sur la technologie et les interfaces de Padam Mobility, notamment une application utilisateur, un site web de réservation et une application pour les chauffeurs. Ces outils innovants permettent une meilleure coordination et une plus grande efficacité dans la prestation de services, optimisant ainsi le transport en fonction des besoins des utilisateurs.

Actuellement, le service transporte 1 340 usagers mensuels à Cártama et 328 usagers mensuels à Alhaurín el Grande. Grâce à son approche adaptative et à sa capacité à surmonter les défis géographiques uniques de la province de Malaga, ces chiffres devraient augmenter avec l’expansion du service.

« Le transport à la demande s’est avéré être une solution exceptionnelle pour améliorer la mobilité dans les zones périurbaines de Malaga. En s’adaptant aux besoins réels de nos utilisateurs et en fournissant un service accessible à tous, Avanza – TAD améliore significativement la qualité de vie de nos citoyens et la durabilité écologique de notre région. »

José Mª Sanabria – Directeur des opérations de la division sud d’Avanza

 

Pour plus d’informations sur les territoires qui déploient les solutions proposées par Padam Mobility

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Décarbonation : réduire les émissions grâce aux autobus.

[Article traduit de la version anglophone du Blog de Padam Mobility, retrouvez ici l’article original.]

La décarbonisation est une préoccupation majeure, en particulier dans le Gloucestershire, où les autorités locales ont décidé de collaborer à un projet à l’échelle du comté visant à atteindre l’objectif « zéro émission » d’ici 2045.

L’un des principaux problèmes auxquels est confronté le comté est que les zones rurales ont, en moyenne, des émissions de CO2 par personne beaucoup plus élevées que les zones urbaines, en particulier dans le domaine des transports. Dans cet article, nous examinons le lien entre la dépendance à l’égard de la voiture et les émissions de dioxyde de carbone, ainsi que les possibilités de réduire les déplacements en voiture.

DU CO² ET DES VÉHICULES…

En général, les habitants des zones rurales possèdent plus de voitures et conduisent plus souvent et sur de plus longues distances que les citadins. Globalement, les habitants des zones rurales parcourent en moyenne 6 449 miles (10 400 Km) par an, contre 3 661 miles (5 900Km) pour leurs homologues urbains, et effectuent 401 trajets en voiture, contre 245 pour les citadins. À l’inverse, les habitants des zones rurales effectuent beaucoup moins de trajets en bus que les citadins. Cette dépendance à l’égard de la voiture contribue à l’empreinte carbone globale des transports, qui est beaucoup plus élevée dans les zones rurales que dans les villes – le Gloucestershire ne fait pas exception à la règle. Si certaines zones de la ville de Gloucester obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne anglaise en matière d’émissions de voitures par personne, seules quelques localités des environs peuvent se targuer d’être au-dessus de la moyenne, la majeure partie de la zone se situant très en dessous de la moyenne et une grande partie dans les 10 % les plus défavorables. Ces zones ont tendance à correspondre aux zones les plus rurales, avec des populations dispersées.

RETOUR AU BUS ?

La clé de la réduction des émissions des voitures réside dans l’offre d’alternatives. Les zones où les émissions des voitures sont élevées sont fortement corrélées à une faible densité et à des transports publics peu fréquents. Des décennies d’utilisation croissante de la voiture ont érodé à la fois la demande et l’offre de services de bus, enfermant les zones dans la dépendance à la voiture et laissant les personnes sans voiture avec très peu d’options. Si les ventes de voitures électriques augmentent, permettant à certaines personnes de réduire leur empreinte carbone en remplaçant leur véhicule, ce n’est pas une solution pour tous. Les transports publics constituent une voie équitable et inclusive vers des déplacements à faible émission de carbone, pour les conducteurs comme pour les non-conducteurs.

 

Il est juste de dire que la période actuelle est difficile pour plaider en faveur de l’augmentation de l’offre de transports publics. Les conditions ont été très difficiles dans toutes les régions du Royaume-Uni, mais les transports publics ruraux, en particulier, ont été réduits pour diminuer les coûts en réduisant la fréquence des services et la portée du réseau[1].L’attrait des services s’en trouve d’autant plus réduit qu’il est généralement admis que les gens ne considèrent le bus comme un mode de transport utile que lorsque les bus sont fréquents et que la pénalité de temps liée à leur utilisation par rapport à la voiture personnelle est faible. Dans les zones où ce n’est pas le cas, le bus est utilisé par ceux qui n’ont pas d’autre option.

Pour inverser cette tendance et réduire la dépendance à l’égard de la voiture, il faut toutefois de meilleurs services et, dans ce contexte, le rôle des bus est en train d’être revu.

PENSER LES TRANSPORTS PUBLICS AVEC LE TÀD

Concevoir des lignes de bus pour les zones rurales peut s’avérer délicat. Les distances à travers les zones rurales sont relativement longues, et la création d’un service fréquent (au moins toutes les heures) peut nécessiter plusieurs bus pour desservir chaque itinéraire. En outre, le kilométrage par bus et par jour peut rapidement s’additionner, les bus parcourant souvent plus de 160 km par jour. D’un point de vue commercial, il est peu probable que le nombre de personnes vivant dans de petits villages – et se déplaçant donc entre eux – génère le nombre de tarifs et donc les sommes totales nécessaires pour couvrir le temps de travail des chauffeurs et les coûts des véhicules pour ces trajets. Le financement de ces services incombe souvent aux autorités locales, et les détenteurs des cordons de la bourse doivent comprendre comment rentabiliser au mieux les fonds publics.

Dans ces situations, pour donner aux gens la possibilité de se déplacer, la conception de services « à la demande » peut toucher davantage de personnes sans les coûts engendrés par la mise en place de lignes fixes.

Le DfT, par l’intermédiaire du Fonds de développement rural, a financé un certain nombre de services de TàD dynamique afin de tester la technologie et d’évaluer les résultats.

Deux services DDRT ont été lancés dans des zones rurales du Gloucestershire, l’un dans le nord du district de Cotswold (densité de population de 78 habitants par km2) et l’autre dans la forêt de Dean (densité de population de 165 habitants par km2). Dans les zones couvertes par le nouveau service, le Robin, la densité de population est d’à peine 28 personnes par km2 dans le MSOA de Sandywell, Ermin et Cedworth, et de 994 personnes par km2 à Coleford[2].

Dans la Forêt de Dean, le service de TàD couvre l’ensemble de la zone, avec des arrêts de bus virtuels accessibles à plus de la moitié de la population totale de la Forêt de Dean (87 107) en moins de 10 minutes de marche. Les lignes de bus circulent entre les villes, sur des lignes fixes, et les transports communautaires assurent certains trajets ruraux quelques jours par semaine. Pour compléter les services existants, deux mini-bus offrent la possibilité de réserver des trajets « à la demande » – en réalité, cela signifie entre deux semaines et une heure avant le voyage. Les usagers ont pris l’habitude d’utiliser le service de TàD pour effectuer des trajets qui ne sont pas couverts par les lignes de bus fixes, ce qui leur permet d’effectuer des trajets au-delà des zones desservies et les jours où les services ne fonctionnent pas.

Dans le nord des Cotswolds, où la population est plus petite – seulement 18 909 habitants – et encore moins dense, les lignes fixes n’ont que peu de sens. Cependant, les arrêts de Transport à la Demande couvrent une proportion similaire de la population, avec à nouveau plus de 50 % des personnes vivant à moins de 10 minutes de marche d’un arrêt de bus virtuel.

Mettre des bus à la disposition des gens n’est pas une solution à court terme. Changer les comportements prend du temps – il a fallu plusieurs générations pour que la dépendance à l’égard de la voiture atteigne ce stade, et il est peu probable que l’on parvienne à la faire reculer immédiatement.

La première étape consiste à fournir une alternative qui permettra aux populations de se déplacer lorsqu’elles en ont besoin, et le TàD permet la mise en place d’un tel service.

 

 

[1] https://bettertransport.org.uk/wp-content/uploads/legacy-files/research-files/buses-in-crisis-2015.pdf

[2] https://inform.gloucestershire.gov.uk/media/2108954/mid-2020-population-estimates-final.pdf and https://www.ons.gov.uk/census/maps/choropleth/population/population-density/population-density/persons-per-square-kilometre?lad=E07000078

 

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TCL à la demande à Lyon : Padam Mobility sur le terrain

Chefs de projet, conducteurs, usagers… Padam Mobility est allé à la rencontre des utilisateurs de ses outils dans le cadre du service TCL à la demande. Retour sur la genèse du projet. 

Cédric Lotz, Chef de projet – Direction de l’Exploitation à Sytral mobilités.

Le Transport à la Demande vient vraiment apporter une réponse à la problématique de la non desserte avec les modes lourds des zones d’activité. Ceci, sans pour autant faire concurrence au transport puisque pour accéder à ce Transport à la Demande il ne faut pas que ce transport soit réalisé par une ligne déjà existante du réseau ni par un mode doux. Ainsi, le Transport à la Demande est vraiment complémentaire.”
Cédric Lotz.

Padam Mobility (PM) : Comment avez-vous décidé de mettre en place du Transport à la Demande ?

Cédric Lotz (CL) : Nos élus en 2019 ont eu la volonté de créer un transport complémentaire au transport en commun classique afin d’apporter une réponse au maillon manquant du dernier kilomètre. Toutefois, ils souhaitaient également une desserte des zones un peu moins denses. C’est pourquoi en 2019 et en début 2020 il y a eu trois zones expérimentées : Techlid, Vallée de la chimie et Mi-plaine. Pendant cette expérimentation, suite aux nombreux retours positifs des entreprises présentes sur ces zones d’activité, nos élus à Sytral mobilités ont décidé de pérenniser ce mode de transport. On a donc choisi l’opérateur qui nous a apporté le plus de satisfaction et de pertinence aux besoins des usagers : Padam Mobility.

PM:  Quel rôle a joué Padam Mobility ?

CL: Padam Mobility nous a apporté une solution clé en main très facile d’usage et très dynamique. On a la possibilité de réserver son transport de 1 mois à l’avance jusqu’à 15 min avant son trajet. Très importante également pour Sytral mobilités, la satisfaction des  usagers. Ces derniers l’occasion à chaque fin de trajet de d’apporter une note au trajet. C’est ce qui ce qui nous permet nous de suivre la satisfaction client.

On est sur des zones d’activité prioritairement. On va être sur des usagers actifs avec un bon nombre de déplacements domicile-travail mais pas que, puisque ce transport apporte vraiment une solution aux habitants de ces zones peu denses notamment en heure creuse.

Chloé Brunet (CB), Cheffe de service Transport à la Demande chez Keolis Lyon.

Le TàD n’a aucunement vocation à remplacer un quelconque réseau déjà existant et il nous permet d’optimiser nos ressources, que ce soit les véhicules ou les conducteurs, tout en apportant un service flexible et de qualité auprès des usagers.”
Chloé Brunet.

Padam Mobility (PM): Comment est structurée l’offre de Transport à la demande à Lyon ?

CB: On a 3 secteurs qui desservent des zones d’emploi excentrées. Il s’agit de bassins d’emplois qui ne sont pas desservis par une offre régulière ou alors une offre peu performante. Il y a une offre du lundi au vendredi de 6h à 20h. Nous avons 6 véhicules 9 places sur chacune des 3 zones.

On donne la possibilité de réserver via une application “TCL à la demande” – une application unique pour les 3 zones – via notre site internet et par téléphone en appelant notre service client « Allô TCL ». 

 

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TAD IDFM : retour sur une success story francilienne

Véhicules TAD IDMF

Avec près de 40 territoires déployés et 22 350 passagers transportés en 2022, le service régional de Transport à la Demande TAD IDFM est un pionnier en Europe, et l’un des plus vastes du monde.

Contexte : la région Île-de-France et le défi du maillage territorial 

La région Île-de-France consiste en un territoire de 12 000 km2. Une telle étendue représente un défi pour une couverture en transports en commun. Non seulement les investissements requis pour une desserte complète en lignes régulières sont conséquents mais à cela s’ajoute la diversité des besoins de populations multiples et très inégalement réparties d’un point de vue spatial. Si la densité d’habitants au m2 à Paris intra muros est l’une des plus élevée au monde (environ 20 750 hab/Km2), celle de sa grande couronne reste faible (148 habitants/km2¹) avec des besoins criants d’accès aux services et aux emplois. Alors que la couverture en transports en commun de la région capitale est globalement l’une des meilleures au monde², la grande couronne francilienne reste peu connectée comme le souligne sa couverture ferroviaire réduite à 50% quand elle l’est de 100% à Paris intra muros.

Carte des services déployés de TAD IDFM en Île-de-France

Fort de ce constat, l’autorité organisatrice a mis en place ces dernières années des mesures pour étoffer l’offre de mobilité en grande couronne. Parmi les plus emblématiques, le dézonage du forfait Navigo, le déploiement et l’extension de nouvelles lignes de bus et de train et la mise en place d’un ambitieux réseau de Transport à la Demande (TàD) régional en grande couronne, à l’échelle de déploiement unique au monde. Particulièrement flexible, cette solution de mobilité a été jugée idéale par Île-de-France Mobilités³ pour l’implantation francilienne. Le projet apporte des réponses sur-mesure aux habitants des zones les moins denses en complémentarité des modes réguliers comme le bus ou le train. Avec jusqu’à 7000 passagers transportés par mois, cette collaboration a permis au service TAD IDFM de devenir un maillon capital des transports en commun en Île-de-France. 

TAD IDFM : de l’expérimentation à l’extension du service 

Si de nombreuses solutions de Transport à la Demande existaient auparavant en Île-de-France, elles étaient gérées chacune localement par un opérateur et avec des outils différents, sans cohérence et sans vision commune. En 2019, Île-de-France Mobilités marque son engagement en faveur d’une mobilité partagée, intégrée, inclusive, accessible, intelligente et durable en mettant en place une centrale unique de gestion et de réservation de Transport à la Demande sous la marque TàD IDFM. Sa conception et son déploiement sont confiés à Padam Mobility, avec Setec pour l’ingénierie, et Webhelp pour la centrale d’appels, dans une véritable dynamique de co-construction avec l’autorité organisatrice (AOM).

La réservation du TàD en Île-de-France avant et après Padam Mobility
Organisation de la plateforme régionale de gestion et réservation du TàD conçue et développée par Padam Mobility pour Île-de-France Mobilité

Retour sur une success story :

  • En janvier 2018, Padam Mobility accompagne la mise en place d’un premier service de Transport à la Demande en rabattement sur les gares de la communauté de commune de Gally Mauldre (Yvelines), en partenariat avec Transdev. Le service s’impose immédiatement comme une alternative de mobilité pertinente. Les voitures restent au garage et les usagers sont ravis. La solution est ensuite étendue au territoire du Pays de Meaux, en Seine-et-Marne.
  • Suite à cette première expérience réussie, Padam Mobility développe une nouvelle fonctionnalité : le multi-territoires. Unique sur le marché, cette innovation permet de gérer, à l’échelle d’une région et sur une même plateforme, différents réseaux de Transport à la Demande même s’ils couvrent des territoires distincts. Devant la multitude de cas d’usage du Transport à la Demande en Île-de-France, cette fonctionnalité co-construite avec Ile-de-France Mobilités devient incontournable pour une coordination à l’échelle régionale. Elle permet à Padam Mobility de s’implanter durablement sur le territoire francilien en étendant progressivement le TàD sur toute la grande couronne en intégrant tous les cas d’usage et opérateurs.
  • Aujourd’hui, TAD IDFM est considéré comme l’un des réseaux de Transport à la Demande les plus flexibles et vastes au monde. C’est une vraie vitrine technologique pour Padam Mobility qui y a souvent vu l’occasion de mettre en avant son savoir-faire et sa technologie 100% made in France auprès d’autres territoires visant également une solution de TàD régional.

TAD IDFM : un réseau conçu pour offrir pour un service sur-mesure

Le service de TàD développé par Padam Mobility présente plusieurs avantages :

  • Simplicité :  avec ses partenaires Setec et Webhelp, Padam Mobility a mis en place d’une plateforme unique de gestion et de réservation du TàD. Elle intègre tous les cas d’usage et opérateurs de transport. La gestion des services de transport est unifiée, pour une coordination efficace à l’échelle régionale et une compréhension simplifiée pour les usagers.
  • Flexibilité :  l’offre de Transport à la Demande est adaptée aux spécificités des territoires de la grande couronne (demande éparse ou inégalement répartie chronologiquement ou spatialement). Les différentes configurations possibles par la solution de Padam Mobility fournissent des réponses spécifiques à tous les besoins des populations : séniors, jeunes non motorisés, actifs, etc.
  • Inclusivité : toutes les personnes ont un accès équitable à la mobilité, au prix du forfait de transports publics existant.
  • Mobility as a Service (MaaS) :  TAD IDFM a été conçu par Padam Mobility de manière à s’intégrer parfaitement à la stratégie MaaS de la région Île-de-France. À terme, le service doit compléter le calculateur d’itinéraires Île-de-France Mobilités et intégrer Île-de-France Mobilités Connect, brique d’identification qui doit permettre de se connecter aux services de mobilité de toute la région.

Si TAD IDFM vient compléter l’offre de mobilité du territoire francilien en milieu périurbain, les problématiques de déplacement se font toujours sentir. Aujourd’hui encore, près de 43% des franciliens se déplacent toujours en voiture individuelle engendrant des problèmes de congestion et de pollution importants. C’est pour continuer à apporter des solutions pertinentes à ces défis que Padam Mobility a présenté sa candidature au renouvellement du contrat qui le lie à Île-de-France Mobilités. Avec pour objectif de continuer à accompagner l’autorité de mobilité dans l’extension progressive de son service de TàD et la mise en place de solutions encore plus pertinentes, durables et accessibles, toujours au service de l’expérience usager.

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+2€ le litre de carburant : le Transport à la Demande de Padam Mobility comme alternative durable à la voiture individuelle 

 


¹ La densité est de 148 habitants/km2 en grande couronne dans la partie située au-delà de l’agglomération, de 1860 habitants/km2 dans l’agglomération. Source : 2017, https://www.institutparisregion.fr/fileadmin/NewEtudes/Etude_1359/DepartementsGrandeCouronne_versfinale.pdf

² https://www.itdp.org/publication/people-near-transit/

³ L’autorité organisatrice de mobilité de la région Île-de-France

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+2€ le litre de carburant : le transport à la demande de Padam Mobility comme alternative durable à la voiture individuelle

Alors que le prix du litre de carburant à la pompe dépasse désormais 2 euros, le premier ministre Jean Castex a annoncé samedi 12 mars une « ristourne carburant » de 15 centimes par litre, à partir du 1er avril et durant quatre mois. Face à cette flambée inédite des prix, une autre solution est possible : opter pour des modes de transport alternatifs comme le TàD (Transport à la Demande).

Parmi les acteurs de ce secteur, Padam Mobility se distingue par ses solutions digitales de transport public à la demande dynamiques (TàD et TPMR). Leader en Europe, Padam Mobility est un partenaire de confiance des autorités organisatrices de transport dont Île-de-France Mobilités et le SYTRAL en France, Lincolnshire County Council au Royaume-Uni, ainsi que des opérateurs de transport : la Deutsche Bahn, Keolis, Transdev, RATP Dev, Busitalia, etc.

Le Transport à la Demande (TàD), une alternative durable et plus économique à la voiture individuelle

Selon une étude du Parlement Européen, les voitures sont la cause principale de la pollution de l’air en Europe et représentent plus de 60% des émissions totales de CO2 du trafic routier européen. En plus de la pollution qu’elle engendre, l’utilisation de la voiture est particulièrement coûteuse pour les particuliers, surtout en cette période d’inflation. D’après une étude menée auprès des usagers d’un des réseaux de Padam Mobility, le coût d’entretien et d’utilisation est une des principales raisons évoquées par les ménages qui ont décidé de laisser leur voiture au garage au profit du TàD. Ils sont près de 60% à considérer que leur nombre de trajets en voiture a baissé depuis l’utilisation du TàD.

Si le TàD propose une solution de déplacement plus économique, elle en est d’autant plus inclusive puisque les publics touchés par la hausse des prix du carburant sont aussi les plus fragiles (personnes isolées, séniors, personnes en situation de précarité-mobilité). En milieu péri-urbain et rural, le TàD leur permet bien souvent de relier les nœuds de transports collectifs réguliers (bus interurbains, trains) et de leur faciliter l’accès aux services et aux emplois.

« Avant je me rendais à la gare en voiture. Maintenant je réserve un minibus plus ou moins à l’avance, il y en a à toute heure. Je fais des économies de carburant. En plus je n’ai pas besoin de me garer ou de payer un stationnement. » – Une utilisatrice du réseau de TàD Île-de-France Mobilités équipé des solutions Padam Mobility dans la deuxième couronne francilienne

Avec l’allègement des protocoles sanitaires, la guerre en Ukraine et la hausse des prix du carburant qui s’en est suivi pourraient expliquer la hausse conséquente de fréquentation observés par certains opérateurs sur leurs réseaux de bus et de TàD.

« Avec la crise actuelle, nous avons observé une augmentation de la fréquentation de tous nos services, bus classique comme TàD, assez stupéfiante, avec des taux de remplissage de +11% voire +31% en seulement deux semaines. La hausse des prix du carburant n’est peut-être pas l’unique explication mais elle peut avoir facilité le retour au transport collectif. » Julien Capdevielle, Directeur Général de CarAlliance, un opérateur de TàD équipé des solutions Padam Mobility dans l’agglomération de Pau pour le transport de salariés

Le bénéfice économique du TàD est d’autant plus intéressant que la plupart des services sont accessibles sans frais supplémentaires car intégrés aux abonnements ou tarifs en vigueur sur les différents réseaux.

« Avec l’évolution des prix à la pompe, les Français sont incités à changer leurs habitudes pour leurs déplacements du quotidien, des changements qui s’étalent d’ordinaire sur le temps long. D’après une enquête de France Télévisions l’addition peut s’élever à 100€ mensuellement et note que le périurbain lointain subit de plein fouet la hausse. » Grégoire Bonnat, co-fondateur et CEO de Padam Mobility

Padam Mobility constate en effet une croissance rapide de la demande pour le TàD. Ses équipes ont suivi l’évolution des services de TàD matures (c’est-à-dire déployés depuis plus d’un an) et dont la flotte de véhicules est restée stable. Outre la reprise des transports collectifs post-covid et les variations saisonnières, il est constaté une augmentation de 11% sur une semaine, hors vacances scolaires. Du jamais vu pour l’entreprise : le TàD, une des principales alternatives à la voiture individuelle dans les zones périurbaines ou peu denses, est plébiscité.

 

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Mutualisation du TàD et TPMR : en quoi est-ce une bonne idée ?

Image rues d'Albi

À Albi, la politique en faveur des personnes en situation de handicap n’est pas vaine. La municipalité distribue son journal en braille, et depuis 2021 les 84 000 habitants du Grand Albigeois partagent un transport public à la demande (TàD) mutualisé avec le Transport de personnes à Mobilité Réduite (TPMR). Padam Mobility a accompagné l’agglomération dans la mise en place de cette solution de mobilité à la demande et mutualisée. 

TàD ? TPMR ? Quelles différences ?

Au lieu de suivre des itinéraires et des horaires fixes, le TàD suit les réservations des usagers. Des algorithmes calculent les trajets en temps réel pour les optimiser et grouper le maximum de réservations. Le TPMR est un TàD qui se focalise sur les besoins spécifiques des usagers les plus fragiles. Souvent exploité en porte à porte, il est par exemple en mesure d’accueillir des équipements tels que les fauteuils roulants et d’inclure les accompagnants dans les réservations et leur gestion. 

Pourquoi combiner les deux types de service ?

C’est la mutualisation des trajets qui fait la valeur économique et écologique du transport public. Économique parce que plus les véhicules sont pleins, moins les trajets coûtent à la collectivité. Écologique parce que mutualiser plus de trajets réduit les kilomètres parcourus – notamment à vide – et émet moins de CO2. 

Si la plupart des collectivités font le choix de séparer TàD et TPMR, le Grand Albigeois a pressenti toute la valeur d’une mutualisation des services. Rassembler les deux offres, c’est multiplier les possibilités de groupage de trajets. C’est aussi offrir plus d’options : avec une flotte commune, la collectivité et les usagers bénéficient d’une plus grande flexibilité. Un véhicule PMR ne fera plus de trajet à vide si une demande d’un usager non-PMR se trouve sur son itinéraire. Rassembler les deux offres, c’est aussi utile pour lutter contre l’invisibilisation du handicap. Plus de propositions de trajets, des usagers qui cohabitent grâce à l’optimisation technologique : le service du Grand Albigeois est un succès. 

Comment cohabitent les deux types de service ?

Pour y parvenir, les deux types de service sont configurés simultanément pour être compatibles. Les PMR pourront réserver leur trajet en porte à porte, les autres usagers d’arrêt à arrêt, pour garantir un service sur mesure aux uns tout en maintenant l’efficacité du service. Les algorithmes se chargent d’optimiser les différents types de réservation, ceci tout en intégrant le temps de prise en charge et de dépose spécifique pour les usagers PMR qui le nécessitent. Pour assurer une qualité de service fine, la collectivité peut choisir de mutualiser ses services en continu, ou sur des créneaux horaires déterminés. 

Côté Grand Albigeois, les résultats parlent d’eux-mêmes : en moins de 6 mois, le service Libé’A enregistre 7200 trajets, dont 49% de trajets PMR. L’avenir s’annonce encore meilleur pour la collectivité puisque la croissance de la fréquentation est de 36% sur la période. Fortes de ce succès, de nombreuses collectivités s’intéressent de près à l’exemple albigeois. 

Mutualiser TàD et TPMR : en quoi ça consiste techniquement ?

Les équipes produit se penchent régulièrement sur la manière de mutualiser TàD « grand public » et TPMR. L’idée est partie du besoin de nombreuses collectivités au territoire multi-opéré qui, plutôt que d’exploiter deux services à la demande qui mutualisent les réservations chacun de leur côté, d’obtenir un service de mobilité mutualisé – toujours adapté au transport des PMR et répondant à leurs besoins spécifiques – mais mieux  optimisé et plus économique, car répondant simultanément aux besoins de différents publics ». Affirment Samuel Bousquet, Manager Produit et Javier Guimera, Consultant Transport chez Padam Mobility.

Le secret de la mutualisation TàD/TPMR se trouve à plusieurs niveaux :

Dans les algorithmes

Ils sont de deux types :

  • Les algorithmes en ligne (ou online) : ce sont ceux utilisés lorsqu’un client fait une recherche sur le site web ou l’application mobile. Ils permettent d’afficher en moins d’une seconde les possibilités de réservations, de veiller à respecter les demandes des usagers et les contraintes du service. Ce type d’algorithmes veillent à optimiser les résultats de recherche des usagers pour n’afficher que les plus pertinents.  .
  • Les algorithmes hors ligne (ou offline) : ces algorithmes sont lancés en dehors des horaires des services ; ils visent à réduire les durée de trajet  en mutualisant les réservations pour une meilleure optimisation du service. Ce type d’algorithme peut changer l’ordre des trajets ou la répartition des véhicules par exemple.

Dans le cadre d’une mutualisation TàD / TPMR, ces deux types d’algorithmes vont prendre en compte les besoins spécifiques des usagers en plus de jouer leur rôle initial. Ainsi, la durée du stationnement – qui peut parfois être plus longue pour répondre aux besoins spécifiques des PMR – ou les équipements spécifiques sont pris en compte de manière spécifique dans le calcul effectué par les algorithmes ». Fait remarquer Matthieu Lormeau, Ingénieur Recherche Opérationnelle et Data Science chez Padam Mobility.

Dans la prise en charge

Pour que TàD et TPMR puissent parfaitement être mutualisés, les deux services vont être configurés de manière à reposer conjointement sur les mêmes zones de prise en charge qui vont faire cohabiter des arrêts (fixes ou virtuels) pour une utilisation le TàD, et des polygones (périmètres de desserte dans lesquels les trajets en porte à porte sont autorisés pour les PMR).

Dans le choix et l’affectation des services aux véhicules les plus adaptés en fonction des réservations

La notion de mutualisation a un effet particulièrement important sur le nombre de véhicules déployés et la rationalité économique du service. En effet, l’efficacité économique d’un TàD repose principalement sur des objectifs de meilleure allocation des véhicules voire leur réduction ainsi que sur un objectif d’augmentation du taux de groupage de passagers.

 

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PADAM MOBILITY MASTERCLASS SERIES – #1 Billettique intégrée : demandez aux experts !

Landor Links

Ticketer et Padam Mobility, en collaboration avec Landor Links, ont lancé une série de masterclass en trois parties pour ouvrir la réflexion sur le potentiel du Transport à la Demande (TàD) dans les plans d’amélioration des services de bus (BSIP) au Royaume-Uni. 

L’objectif de ces discussions animées est de faire émerger une expertise sur l’intégration efficace et adaptée du TàD dans un service de transport public. 

Lors de la première Masterclass, Antonio Carmona, Directeur Général international et Directeur Commercial au Royaume-Uni chez Ticketer, et David Carnero, Responsable du développement commercial international chez Padam Mobility, sous la présidence de Matt Smallwood, Chef de la Stratégie numérique chez Transport for the North, se sont demandé pourquoi – et comment – les opérateurs et les autorités organisatrices de transport britanniques devraient s’attaquer au problème majeur de la billettique intégrée. Voici un petit extrait des questions et des sujets abordés lors du webinaire. La vidéo complète est disponible sur YouTube.  

La billettique intégrée est essentielle, c’est l’un des principaux domaines sur lesquels vous devez travailler pour supprimer les obstacles à l’accès au système.” Antonio Carmona, Directeur Général international et Directeur Commercial au Royaume-Uni chez Ticketer

Antonio Carmona a souligné l’importance d’un système de paiement et de billettique intégré pour inciter les usagers à se tourner vers les transports publics. Combiné à d’autres mesures – comme la proximité des services, les trajets à la demande et la tarification – il est essentiel pour créer des transports publics plus attrayants et plus utilisés que les voitures individuelles.

Comment convaincre les autorités et les opérateurs de transports publics qu’un service à la demande peut enrichir l’offre de mobilité publique dans une région ? 

Selon David Carnero, il est important de considérer le TàD avant tout comme une amélioration de l’offre de mobilité plutôt qu’un modèle commercial lucratif. L’objectif primordial du Transport à la Demande est de s’intégrer parfaitement dans l’infrastructure existante plutôt que de lui faire concurrence – même si certains services de TàD sont nettement plus rentables que certaines lignes de bus fixes. Le TàD a notamment le potentiel de desservir, par exemple, le premier et le dernier kilomètre entre les zones résidentielles et les nœuds de transports. La population se voit ainsi offrir l’accès à une véritable alternative à la voiture individuelle, sans que le service de TàD ne vienne concurrencer, mais bien compléter, le réseau de transport public existant. 

Il ne s’agit pas de concurrencer les transports structurants – fixes – mais de les compléter ou de leur donner plus de souplesse. Pour ce faire, il faut des tarifs simples et une billettique intégrée. » David Carnero, Responsable du développement commercial international chez Padam Mobility

Le partage des données est un obstacle à un système de billettique intégré 

Il est clair que les déplacements fluides – sans interrogations fastidieuses telles que « Quel billet me faut-il pour tel mode de transport ? » ou « Où puis-je acheter mon prochain billet ? » – sont préférables.  Mais comment se fait-il que l’offre de transport public au Royaume-Uni ressemble davantage à un patchwork, et que les déplacements entre deux points nécessitent souvent plus d’un seul billet ? Antonio soutient qu’il il y a une confiance à développer entre les opérateurs pour participer à un système de billettique commun et intégré : 

Au début de tout processus d’intégration, vous rencontrez des difficultés concernant le partage des données mais une fois que vous prouvez aux différents opérateurs qu’il est plus avantageux pour eux de contribuer au système et de partager certaines données pertinentes, ces frictions disparaissent probablement. Il ne s’agit pas d’un problème technique puisque de nombreuses données sont disponibles. [Les défis sont] davantage liés aux accords qui sont en place. »  Antonio Carmona, Directeur Général international et Directeur Commercial au Royaume-Uni chez Ticketer 

Un billet – mais de nombreuses options de paiement ?

Les services de Transport à la Demande restent peu courants dans la plupart des régions du Royaume-Uni. Dans certains cas, les populations se sont habituées à un service de proximité qu’ils réservent par téléphone. Les options de réservation via une application ou un site web ont alors tendance à dissuader les usagers les plus âgés en particulier. Le même schéma se reproduit concernant les modes de paiement. Certaines personnes refusent de payer via une application ou un abonnement prépayé et préfèrent régler leurs déplacements en espèces directement à la montée à bord. Ces usagers seront-ils tôt ou tard exclus des « nouveaux » services de transport ?

Ici, la réponse est simplement « non ». Les services de TàD, tels que proposés par Padam Mobility, sont des services publics et n’excluent aucun groupe d’usagers. Les opérateurs doivent veiller à ce que les personnes puissent utiliser le service de la manière la plus simple, par exemple en s’assurant que le paiement en espèces reste possible à bord en plus du paiement par téléphone ou en ligne. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut garantir que les services restent inclusifs.

Comment réussir l’évolution vers un système davantage « à la demande » ?  

Le TàD en tant que véritable enrichissement de l’offre de mobilité d’une région ne doit pas rester une chimère, mais peut être mis en place avec succès grâce à une approche bien pensée.   

Face au lancement des partenariats renforcés dans le cadre des plans d’amélioration des services de bus au Royaume-Uni (BSIP), de nombreuses autorités et opérateurs de transport public sont confrontés au défi majeur que représente le premier pas. Il y a un besoin d’élaboration d’un plan raisonnable et réalisable pour avoir une chance d’obtenir une partie des fonds publics.

Pour obtenir les meilleures chances de succès, il est essentiel de procéder à des analyses de données et à des simulations avant la mise en service effective du service, afin d’adapter le service de TàD à une zone spécifique. 

Des tests minutieux et des analyses de données permettent de déterminer la meilleure approche pour desservir une zone rurale ou périurbaine. Là où il est peu probable que les zones soient rentables, il est important de fournir un service soigneusement conçu qui étoffe le réseau et complète les lignes fixes. 

Une question de confiance 

Lorsque l’on est habitué à un système d’horaires, peut-on abandonner ses habitudes du jour au lendemain ? Comment peut-on amener les usagers sur la voie d’un transport plus souple et adapté à la demande ? L’être humain est un être d’habitudes. Si le service ne fonctionne pas comme prévu ou comme il y est habitué, il y a un risque qu’il s’en détourne et le rejette. Pour gagner la confiance des usagers finaux, il faut ainsi introduire des services parallèles et s’appuyer sur une transparence totale : en garantissant par exemple un suivi en temps réel du trajet ou en envoyant des notifications push en cas de retard.

Je pense que la technologie et les systèmes qui l’entourent sont un facteur important pour l’intégration, pour le parcours client et pour la communication avec les utilisateurs. «  Matt Smallwood, Chef de la Stratégie numérique chez Transport for the North

Il faut certainement du temps pour rendre les nouveaux services de mobilité attrayants au plus grand nombre. Un soutien fiable et une communication transparente avec les opérateurs et les usagers peuvent contribuer au succès d’un service TàD.

Visionner l’intégralité de la masterclass avec Matt Smallwood, Antonio Carmona et David Carnero sur YouTube (en anglais).

A propos de Padam Mobility 

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